Vendredi 5 juin, des Autrichiens en colère ont protesté devant le siège du parti social-démocrate (SPÖ), à Vienne. La cause ? La formation de gauche a aidé le parti d’extrême droite (FPÖ) à revenir au pouvoir. Le SPÖ a en effet proposé au FPÖ de gouverner avec elle le Land oriental du Burgenland, l’un de ses […]
Vendredi 5 juin, des Autrichiens en colère ont protesté devant le siège du parti social-démocrate (SPÖ), à Vienne. La cause ? La formation de gauche a aidé le parti d’extrême droite (FPÖ) à revenir au pouvoir.
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Le SPÖ a en effet proposé au FPÖ de gouverner avec elle le Land oriental du Burgenland, l’un de ses bastions viticoles, qui longe la frontière avec la Hongrie. Face au retour de ce parti longtemps dirigé par Jörg Haider, la communauté juive autrichienne a condamné cette coalition. Tout comme Rudolf Sarközi, représentant de la minorité des roms du Burgenland.
Hans Niessl, arrivé en tête des élections régionales au mois de mai dernier, a même promis le portefeuille de la Sécurité à Johann Tschürtz, chef des nationalistes. Une alliance qui n’est pas inédite en Autriche, mais révèle la montée de l’extrême droite en Europe.
Pour un parti social-démocrate qui gouverne la capitale autrichienne avec la capitale, le virage est brutal… Pourtant, comme en France, l’extrême droite et son programme social « gauchisé », a le vent en poupe en Autriche. Le chancelier de gauche Wermer Faymann avait pourtant promis que le FPÖ et leurs dérapages xénophobes resteraient dans l’opposition.
Face à des électeurs de plus en plus attirés par l’extrême droite, certains cadres du SPÖ souhaitent suivre cette tendance et contrecarrer ainsi la droite traditionnelle. Ce virage extrême n’est pas une nouveauté pour l’Autriche. En 2000, le FPÖ avait déjà fait son entrée au gouvernement.
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