Samedi 2 mai, Emmanuel Macron a (enfin) promis des “premières décisions” à destination du monde de la culture. Il s’exprimera mercredi 6 mai, et nul doute que ses annonces sont d’ores et déjà très attendues.
Ils et elles ont été les grands oublié·es du plan de déconfinement annoncé par Edouard Philippe lors de son discours prononcé à l’Assemblée nationale, le 28 avril. A l’heure actuelle, on ne sait toujours pas quand pourront rouvrir les théâtres, les salles de concert, les cinémas, les grands musées ou quand pourront reprendre les festivals, les répétitions et tournages…
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Ce week-end, Emmanuel Macron a (enfin) promis des “premières décisions” à destination du monde de la culture, à l’arrêt depuis le 16 mars dernier. “Aux artistes qui se sont exprimés, je veux dire que je les entends. L’Etat continuera de les accompagner, protégera les plus fragiles, soutiendra la création. L’avenir ne peut s’inventer sans votre pouvoir d’imagination”, a écrit le président de la République sur Twitter, avant d’indiquer qu’il annoncera ce mercredi 6 mai “des premières décisions en ce sens”.
Aux artistes qui se sont exprimés, je veux dire que je les entends. L’État continuera de les accompagner, protègera les plus fragiles, soutiendra la création. L’avenir ne peut s’inventer sans votre pouvoir d’imagination. Mercredi j'annoncerai des premières décisions en ce sens.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 2, 2020
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Le silence assourdissant de Franck Riester
Une allocution hautement attendue face au silence assourdissant du ministre de la Culture, Franck Riester, qui n’a encore pas eu un seul mot pour ces secteurs économiques durement touchés par la crise entraînée par l’épidémie de Covid-19. Les petites structures redoutent le dépôt de bilan, et les intermittent·es craignent la perte de leurs droits.
“Comment feront les intermittents pour pouvoir continuer à acheter à manger après la prolongation de trois mois qui a été décidée ? Comment feront les auteurs, qui ne bénéficient même pas de ce système ?”, interpellaient de nombreuses personnalités du monde de la culture dans une tribune publiée vendredi 30 mai dans les colonnes du Monde.
Un texte fort qui exige une prolongation des droits des intermittent·es et dénonce la politique, ou plutôt son absence, de Franck Riester : “Depuis six semaines, le ministre de la Culture ne dit strictement rien. Des ‘je ne sais pas’ à la pelle, quelques mots sur les théâtres privés, semble-t-il, de vagues encouragements, peut-être aux assureurs à assurer contre les risques du Covid-19… Une formule, ‘mettre l’art et la culture au cœur de la société’ : on pourrait faire plus précis pour répondre à la situation actuelle”, écrivent les signataires, parmi lesquels Catherine Deneuve, Jeanne Balibar, Juliette Binoche, ou encore Olivier Assayas.
Au début du confinement, Franck Riester avait annoncé que la période de confinement n’allait pas être prise en compte pour le calcul des indemnités et des heures, 507 heures étant nécessaires pour pouvoir bénéficier du statut d’intermittent. Seulement, face à l’annulation des festivals, tournages et autres représentations sur plusieurs mois, comment pourront-ils et elles décrocher de nouveaux contrats au déconfinement ?
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