Les gestes barrières vis-à-vis de l’extrême droite commencent à faire leur effet. Voici trois points qui permettent d’observer la tendance.
Des indices permettent d’observer la voie vers laquelle s’oriente le dénouement de ce second tour. Quelques éléments nous mettent la puce à l’oreille.
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1/ La guerre en Ukraine
Sa gestion de la crise en tant que président de la République et ses efforts diplomatiques en coopération avec l’Union européenne sont des éléments qui avantagent Emmanuel Macron. L’Ukraine représente un enjeu important et inquiétant pour les Français·es. De l’autre côté, la candidate du RN n’a rien de rassurant. En témoigne sa photo avec Vladimir Poutine qui a été retirée, in extremis, de son programme. Son emprunt auprès d’une banque russe, revenu sur la table du débat de l’entre-deux-tours, et les positions du parti d’extrême droite qui a défendu l’annexion de la Crimée par la Russie, ne donnent pas davantage confiance. Le sujet fait pencher la balance du côté d’Emmanuel Macron, en tout cas pour l’opinion publique.
2/ Les sondages
Au moment du premier tour, les sondages prévoyaient un second tour au coude à coude entre les deux candidats, séparés parfois de six points seulement. Au 21 avril, l’écart a finalement augmenté pour atteindre 13 points : aujourd’hui, Emmanuel Macron obtiendrait 56,5 % des voix et Marine Le Pen 43,5 % selon le baromètre quotidien Ipsos et Sopra Steria. Même s’il reste de nombreux·euses électeur·trices qui ne savent pas encore s’ils donneront leur voix, globalement, tous les sondages annoncent le candidat de LREM en tête. Pour rappel : les sondages sont des photographies d’opinions à un instant T et ont une marge d’erreur, dit-on, d’à peu près 3 %.
3/ Le débat de l’entre-deux-tours
Emmanuel Macron a plié le jeu, certes avec une pointe d’arrogance, mais il a été jugé plus convaincant à 59 % selon un sondage Opinion 2022 réalisé par l’Institut Elabe pour L’Express. La candidate d’extrême droite, elle, a commencé avec un faux départ, en se lançant dans sa minute de présentation pendant le générique de l’émission. Elle n’a pas attaqué le bilan du président et n’a pas été jugée convaincante sur le pouvoir d’achat, son sujet de prédilection.
Mais ne rien lâcher
Cependant, si tous les feux semblent être au vert pour Emmanuel Macron, ne baissons pas notre garde. L’extrême droite au second tour reste un sujet préoccupant, d’autant que le nombre de voix pour Le Pen ne cesse de croître. On se souvient encore douloureusement de l’élection présidentielle américaine de 2016 opposant Donald Trump à Hillary Clinton. Un résultat qui, bien que le système électoral soit différent du nôtre, avait déjoué tous les sondages et dont les conséquences se font encore ressentir aujourd’hui. On pense également au référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne, qui a ensuite mené au Brexit. Si l’on souhaite se réveiller avec un moindre mal et ne pas déchanter : restons mobilisé·es.
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