Face au mouvement de grève de la SNCF, le président a déclaré se montrer “serein” selon le Canard Enchainé. Ses conseillers estiment également que la grève “ne durera pas plus de quinze jours, trois semaines”.
“La fronde des syndicats contre la réforme de la SNCF n’est pas un sujet de panique”, aurait déclaré Emmanuel Macron devant ses conseillers le 19 mars selon le Canard Enchaîné qui paraît ce mercredi. L’article précise que le président se dit “serein” face au mouvement de grève qui débutera le 22 mars.
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En plus d’une grève prévue pour ce jeudi, le 15 mars dernier, les syndicats de la SNCF ont en effet annoncé une grève perlée, perturbant ainsi le réseau ferroviaire deux jours sur cinq entre le 3 avril et le 28 juin. Une mobilisation sur un temps très long et une situation inédite. Trente-six jours de grève pour combattre la réforme du gouvernement concernant l’entreprise publique, avec notamment la suppression du statut de cheminot.
Toujours selon l’hebdomadaire satirique, les conseillers du président estiment que “tous les indicateurs montrent que, pour le moment, la mobilisation n’est pas au rendez-vous”. Notamment car ils estiment que “les syndicats ne sont pas d’accord entre eux, notamment SUD et la CGT”.
« Pas plus de quinze jours, trois semaines »
“Il vaut mieux une grève perlée qu’une grève permanente”, pensent les conseillers de l’Elysée qui trouvent ce procédé moins contraignant pour les utilisateurs. Ils estiment par ailleurs que cette mobilisation “ne durera pas plus de quinze jours, trois semaines”.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré au micro de France Inter le 18 mars que peu importe la durée de la grève, “nous (le gouvernement) tiendrons”. Celui-ci a également fait part de son “étonnement” et de sa “surprise” devant l’appel à la grève, « alors que les discussions ne sont pas achevées”. Le gouvernement fait donc part de sa détermination à ne pas plier face à cette mobilisation.
43% des Français soutiennent les appels à la grève
Celui-ci n’hésite pas à s’appuyer sur les sondages pour soutenir la démarche du gouvernement : 69% des Français se déclaraient favorables à la fin du statut des cheminots selon une étude de Harris Interactive pour RMC et Atlantico. Cependant, le même sondage montre également que 43% d’entre eux indiquent soutenir les appels à la grève de la SCNF.
La « sérénité » d’Emmanuel Macron face à cette grève prouve qu’une fois de plus, le président montre qu’il n’est pas un grand amateur de mobilisations sociales. En septembre 2017 sur CNN, celui-ci avait déclaré : « Je crois dans la démocratie, mais la démocratie ce n’est pas la rue ».
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