Lors de l’investiture de Salomé Zourabichvilli, ancienne ambassadrice française élue présidente géorgienne, Emmanuel Macron a envoyé pour le représenter Nicolas Sarkozy avec lequel il semble entretenir des relations cordiales.
Dimanche 16 décembre a eu lieu l’investiture de Salomé Zourabichvilli comme nouvelle présidente de la République de Géorgie. Ancienne ambassadrice de France dans le pays en 2003, ses parents géorgiens ont fui le pays en 1921 lors de l’invasion du pays par l’armée soviétique. Le président de la République, Emmanuel Macron a désigné l’ancien président Nicolas Sarkozy pour le représenter lors de l’investiture.
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Une démarche « pragmatique »
L’Élysée a déclaré à l’AFP qu’il ne s’agissait que d’une « démarche pragmatique et ponctuelle, dont la raison est le lien de Nicolas Sarkozy avec la Géorgie ». Ce dernier avait en effet servi de médiateur entre ce pays du Caucase et la Russie lors de la deuxième guerre d’Ossétie du sud qui débuta en 2006. L’Élysée a assuré que ce n’était qu’une représentation de circonstances qui n’était pas appelée à se renouveler. Les liens entre le nouveau locataire de l’Élysée, ancien conseiller du président François Hollande, avec le prédécesseur de celui-ci ont fait couler beaucoup d’encre depuis le début du mandat en mai 2017.
Le vendredi 7 décembre 2018, à la veille de l’acte IV alors tant redouté des « gilets jaunes » à Paris, Nicolas Sarkozy a été reçu pour déjeuner à l’Élysée. À droite, on s’est réjouit de ce rapprochement. Brice Hortefeux, proche de Nicolas Sarkozy et ancien ministre de l’Intérieur, a aussitôt déclaré à l’AFP que « l’anomalie [politique], c’était plutôt entre 2012 et 2017 », faisant référence au quinquennat de François Hollande. Selon Le Figaro, au cours du déjeuner, les deux chefs d’État ont notamment discuté du retour à l’ordre et de la défiscalisation de heures supplémentaires (mises en place par Nicolas Sarkozy et annulée par François Hollande).
Lundi 10 décembre, Emmanuel Macron prononcé un discours en réponse à la mobilisation des « gilets jaunes », depuis l’Élysée. Parmi les mesures annoncées figurent notamment l’augmentation des revenus, selon le chef de l’État, de 100 euros pour les travailleurs gagnant le Smic, la suppression de la CSG pour les retraités touchant moins de 2 000 euros et le retrait des impôts et charges sur les heures supplémentaires.
Dernière présidente élue au suffrage universelle
Salomé Zourabichvilli a été élue au suffrage universelle avec une large avance (59,6 % des voix), le mercredi 28 novembre. Malgré ce résultat, la campagne a été menée dans la douleur face au candidat du Mouvement national uni de l’ancien président Mikheil Saakachvili, Grigol Vachadzé. Depuis son exil hollandais, l’ancien président qui garde une forte influence sur la vie politique géorgienne a aussitôt contesté les résultats que Grigol Vachadzé a également rejeté. Depuis, de nombreuses manifestations ont eu lieu à Tbilissi contre l’ancienne diplomate française.
Première femme élue présidente de la Géorgie, Salomé Zourabichvilli sera également la dernière présidente élue au suffrage universel direct. À l’avenir, le parlement géorgien se verra incomber la tache d’élire le ou la chef(fe) de l’État au suffrage indirecte, rejoignant à ce titre l’Allemagne ou l’Italie.
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