Si les formes généreuses de la mannequin et actrice américaine Emily Ratajkowksi attirent bien des regards, elles ne font visiblement pas l’unanimité. La jeune femme, également star des réseaux sociaux, a fait la couverture du magazine français Madame Figaro la semaine dernière. Elle y apparaît vêtue d’un béret et d’une simple veste de costard ouverte, […]
Cover girl du dernier numéro de « Madame Figaro », l’actrice et mannequin américaine Emily Ratajkowski a été désagréablement surprise de découvrir les retouches apportées à ses lèvres et ses seins.
Si les formes généreuses de la mannequin et actrice américaine Emily Ratajkowksi attirent bien des regards, elles ne font visiblement pas l’unanimité. La jeune femme, également star des réseaux sociaux, a fait la couverture du magazine français Madame Figaro la semaine dernière. Elle y apparaît vêtue d’un béret et d’une simple veste de costard ouverte, laissant entrevoir sa poitrine.
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https://twitter.com/AlohaTallulah_/status/909825924056612866
Des seins apparemment trop volumineux aux yeux du magazine qui a fait passer le cliché par la case Photoshop afin de les réduire, au même titre que les lèvres pulpeuses de l’actrice. La réaction de l’intéressée ne s’est pas fait attendre. Le lendemain de la sortie du numéro, elle publiait sur son compte Instagram les deux clichés face et face et ces quelques mots témoignant de sa déception :
« Chacun est beau à sa manière. Nous manquons tous de confiance en nous quand quelque chose nous éloigne de ce qui est perçu comme la beauté idéale. J’essaye, comme tout le monde, de travailler tous les jours sur ce manque d’assurance. J’ai été extrêmement déçue de voir mes lèvres et mes seins retouchés sur Photoshop pour cette couverture. J’espère que l’industrie de la mode finira par cesser de dissimuler ce qui nous rend uniques et commencera bientôt à célébrer la singularité de chacun ».
« Quel est le problème avec les seins ? »
Une décision d’autant plus malvenue qu’Emily Ratajkowski s’était, à plusieurs reprises, exprimée par le passé sur ses difficultés à travailler dans le milieu du cinéma avec cette image de femme « trop sexy » qui lui colle à la peau. « Quel est le problème avec les seins ? Ils représentent un attribut féminin magnifique qui doit être célébré. C’est très bien s’ils sont gros, très bien s’ils sont discrets. En quoi y a-t-il matière à débattre ? » avait-elle déclaré il y a peu au magazine Harper’s Bazaar.
Cette photo parait quelques jours seulement après la publication au Journal Officiel de la loi santé concernant la prévention des troubles alimentaires. Désormais tous les visuels publicitaires « modifiant l’apparence corporelle des mannequins » devront être accompagnés de la mention « photographie retouchée ». Si cette réglementation n’est pas applicable telle quelle aux couvertures de magazine, le cliché de l’actrice américaine a néanmoins déchaîné les internautes. Sur le compte Instagram de la jeune femme, les commentaires indignés fusent : « Honte à eux ! La photo originale est bien plus belle« , peut-on notamment y lire.
Mais Emily Ratajkowski est loin d’être un cas isolé. L’an passé, l’actrice américaine Kerry Washington, en couverture d’Adweek, faisait également part de son agacement face aux transformations imposées à son corps. Il y a quelques mois, le top Iskra Lawrence revenait sur les débuts de sa carrière en dévoilant des photos d’elles d’ultra retouchées (« Ce cul super lisse ? C’est pas le mien« ), racontant la spirale infernale induite par Photoshop. Car qui dit retouches, dit désirabilité boostée, dit d’avantage de contrats et d’avantage de succès. Un post ponctué par le hashtag #everyBODYisbeautiful qui rassemble désormais plus de 200 000 publications.
So proud and excited to share a sneak peek of #TheLongevityBook cover! https://t.co/uU5D6wWHFa #theprivilegeoftime pic.twitter.com/lvyDAQLu4o
— Cameron (@CameronDiaz) January 14, 2016
On pense par ailleurs à Alicia Keys, sans maquillage sur la couverture de son dernier album ou Cameron Diaz sur celle de son livre Longevity Book, dans lequel elle aborde le thème du vieillissement. Même combat pour les modèles Jasmine Tookes ou Barbie Ferreira, dont les vergetures ont été dévoilées sur le web. Les célébrités et mannequins s’affichent de plus en plus au naturel. Démarche sincère ou coup de com ? Quoi qu’il en soit, les conséquences peuvent difficilement être plus dramatiques que celles engendrées par des visuels faisant la promotion de standards de beauté inaccessibles.
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