Une fois encore, le burkini est au cœur d’une violente polémique. Le site du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) a publié un article le 2 août dernier qui raconte l’histoire de « Fadila » (prénom modifié), mère de famille rêvant de vacances idylliques. Pour ce faire, elle, son mari et ses enfants ont loué un appartement dans une résidence privée avec piscine à La Ciotat, près de Marseille, dans les Bouches-du-Rhône. Des congés qui s’annoncent au beau fixe ou presque : le jour de son arrivée, soit le 21 juillet, Fadila « ose » profiter de la piscine vêtue d’un burkini. Le lendemain, rebelote, elle se rend à nouveau au bassin de la résidence accompagnée d’une amie. Mais cette fois-ci, au bout d’une heure, le gardien fait expressément sortir tous les vacanciers de l’eau, sans explication particulière.
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« Le propriétaire aurait reçu un appel du syndicat de copropriété lui disant qu’une femme voilée était entrée dans la piscine avec ses vêtements et qu’on était venu me voir pour sortir et que j’avais refusé« , déclare Fadila, bouleversée, au CCIF. « Je suis restée bouche-bée car personne ne m’avait interpellé ou dit quoique ce soit« , appuie-t-elle. D’après le site du collectif, la mère de famille n’aurait pas pu retourner se baigner tout au long du reste de leur séjour, le maître des lieux jugeant son vêtement de bain « peu hygiénique ».
« Déçue, choquée et meurtrie »
Pis, l’histoire ne s’arrête pas là. Non content d’avoir privé la femme au burkini de toute baignade, le propriétaire de la résidence lui aurait ensuite demandé de rembourser les frais de vidange de la piscine et son nettoyage, ainsi qu’une compensation pour les jours de fermeture de la piscine. Déterminé à obtenir gain de cause, l’homme aurait déjà encaissé la caution de 490 euros dans l’attente du dédommagement exigé.
Le propriétaire veut lui faire payer les frais de désinfection de la piscine car elle s’est baignée avec son burkinihttps://t.co/k0VCCxH68F pic.twitter.com/ATmfIyS9Gs
— CCIF (@ccif) 2 août 2017
De son côté, Fadila et son époux contestent que des opérations de maintenance aient été effectuées, affirmant catégoriquement que la piscine fut fonctionnelle dès le lendemain. Le propriétaire n’aurait, pour le moment, fourni aucune facture au couple. « J’ai été déçue, choquée, meurtrie par le fait qu’on puisse être aussi hypocrite et méchant à cause d’un voile burkini en sachant que ma tenue est une tenue de bain« , conclut la vacancière, nageant toujours aujourd’hui dans l’incompréhension la plus totale.
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