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On estime qu’en France, 200 000 viols ou tentatives de viols sont commis chaque année. Mais seules 1 600 affaires se termineront devant les assises. Dans Elle l’a bien cherché, Laetitia Ohnona a suivi des victimes de viol pendant sept ans pour retracer leur parcours judiciaire, à travers le cas de quatre femmes. Le documentaire, qui sera diffusé sur Arte ce mardi 30 juillet à 22 h 30, est aussi visible sur le site de la chaîne franco-allemande.
« Je n’ai pas voulu attaquer le système judiciaire en faisant ce film ; le système judiciaire est une bonne manière de se rendre compte du regard que pose la société sur les victimes de viol », détaille la réalisatrice dans une interview. Dans ce documentaire fort, les scènes s’enchaînent, de la plainte à l’audience, avec une voix off presque absente. Et pour cause : elle n’est pas vraiment nécessaire ; les moments scrutés par la caméra en disent long sur le parcours qui attend les victimes qui osent passer la porte d’un commissariat.
Comme cette scène de dépôt de plainte, où le policier de la brigade des mœurs enchaîne les questions qui semblent remettre en cause la version de la plaignante. « Nous, c’est toujours à charge et à décharge, on est obligés de poser des questions qui fâchent également », prévient-il. « Bon, j’y crois pas trop », lâchera-t-il finalement à son collègue, après le départ de la jeune femme.
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