Qu’est-ce qu’un journal sinon une façon de voir, de raconter et d’interpréter le monde ? Les champs qu’il choisit de couvrir, les noms qu’il donne à ses rubriques, les partis pris de sa maquette sont autant de façons de classer, de prélever, de traduire le réel. Il y a quelques semaines, Les Inrockuptibles ont fait peau neuve. Un nouveau […]
Qu’est-ce qu’un journal sinon une façon de voir, de raconter et d’interpréter le monde ? Les champs qu’il choisit de couvrir, les noms qu’il donne à ses rubriques, les partis pris de sa maquette sont autant de façons de classer, de prélever, de traduire le réel. Il y a quelques semaines, Les Inrockuptibles ont fait peau neuve. Un nouveau journal, une nouvelle appli, un nouveau site plus élégants, plus modernes, plus ouverts aussi.
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Pour continuer de sentir et de raconter les frémissements, les engouements, les contradictions ou même les frivolités de l’époque, Les Inrockuptibles ont décidé, en étendant la rubrique “Où est le cool ?”, d’accorder une plus large place à la mode, la food, le design, les voyages, l’architecture ou encore les questions de genre. Hédoniste, visuelle, curieuse, elle est à retrouver chaque semaine.
En 2017, la mode est plus que jamais curieuse et gourmande
Deux fois par an, “Où est le cool” se mue, comme c’est le cas aujourd’hui, en un numéro spécial : “Où est la mode ?” vous raconte en mots et en images celles et ceux qui la font ou la feront demain. Les mouvements qui la traversent, les subcultures qui la nourrissent, les personnages qui la composent et qu’elle est seule, dans son goût de l’excentricité et sa remise en question des normes et genres existants, capable d’inventer. En 2017, la mode est plus que jamais curieuse et gourmande : poussée par une jeune génération, elle a soif de diversité, de mixité, d’authenticité, de transparence et de nouveaux visages à même de la raconter.
C’est Edward Enninful, styliste noir, homosexuel, qui a pris il y a quelques mois la tête du très conservateur Vogue anglais, dont nous dressons le portrait. C’est Adwoa Aboah, métisse, boyish, qui incarne un nouveau modèle de tops : engagés, activistes, qui n’hésitent pas à prendre la parole et à partager leurs expériences, rompant avec l’inaccessibilité et le silence d’une Kate Moss.
Regard sur un passé minimaliste et radical
Mais la mode 2017 a aussi le regard rivé vers le passé. Pas n’importe lequel : celui, minimaliste, avant-gardiste et radical, dessiné par le Belge Martin Margiela à la charnière des années 1990. Sa mode, sa pensée continuent de nourrir et de hanter les imaginaires des jeunes créateurs, de Vetements à Y Project.
Pour en montrer la subversion, nous racontons un de ses défilés-happenings les plus marquants : ça se passe dans un squat, un jour glacial d’octobre 1989. Et parce que la mode s’éprouve autant qu’elle se raconte, nous avons confié une carte blanche à la photographe allemande Kira Bunse, qui a livré, le temps d’une série photo et d’une déambulation dans Paris, sa vision, son concentré de l’air du temps.
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