La Chine n’admet pas qu’un dissident, Liu Xiaobo, puisse recevoir le prix Nobel de la paix. Non seulement elle le conserve en prison, non seulement elle menace les pays qui se rendent à la cérémonie mais elle poursuit tant et plus tout ce qui pourrait ressembler à un démocrate. Zhang Zuhua, co-auteur avec Liu Xiaobo […]
La Chine n’admet pas qu’un dissident, Liu Xiaobo, puisse recevoir le prix Nobel de la paix. Non seulement elle le conserve en prison, non seulement elle menace les pays qui se rendent à la cérémonie mais elle poursuit tant et plus tout ce qui pourrait ressembler à un démocrate.
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Zhang Zuhua, co-auteur avec Liu Xiaobo de la Charte 08, se retrouve transporté hors de Pékin ; la militante Wang Lihong se voit contrainte de couper son portable et son ordinateur ; la poétesse tibétaine Woeser et l’écrivain Wang Lixiong, son mari, sont assignés à résidence. La police cherche à fermer l’ONG Aizhixing qui lutte contre le sida et harcèle ses responsables. Bien d’autres dissidents sont déja en prison.
Comment justifier pareille répression ? Voici la réponse des dictateurs de Pékin : les droits de l’homme n’ont rien d’universel, les droits de l’homme sont une invention de l’Occident.
Qu’est-ce que cela signifie ? Que lorsqu’en prison, on tord les couilles d’un Chinois, celui-ci souffre moins qu’un Français ? Qu’un Tibétain supporte mieux une balle dans la nuque qu’un Américain ? Qu’un génocide au Soudan s’avère moins tragique qu’un assassinat à Marseille ? Que les démocraties ont tort de soumettre leurs investissements en Afrique à des accords de bonne gouvernance et que les despotes du continent peuvent sans risque continuer à barboter dans la concussion ? Qu’on peut sans problème tricher aux élections en Iran, en Birmanie, en Côte d’Ivoire, en Haïti comme en Chine ?
Admettre cette théorie, c’est sous-entendre que les hommes et les femmes du tiers-monde n’appartiennent pas à la même race que les Occidentaux, qu’ils ont la peau moins sensible, qu’ils restent incapables de se gouverner eux-mêmes, qu’ils sont malhonnêtes par nature et qu’à tout prendre, leur mort est une tout autre mort que la nôtre.
Chers dictateurs chinois, cela s’appelle tout simplement du racisme. A l’envers, direz-vous ? Mais le racisme, cela marche, hélas, dans les deux sens.
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