Bien sûr, ce n’est qu’un sondage, il y en aura encore des dizaines d’autres. Il n’empêche que Marine Le Pen en tête à 23 % au premier tour de la présidentielle devant Martine Aubry et Nicolas Sarkozy à 21 %, c’est une alerte, un 21 Avril sondagier. La petite bête immonde monte monte, comme partout […]
Bien sûr, ce n’est qu’un sondage, il y en aura encore des dizaines d’autres. Il n’empêche que Marine Le Pen en tête à 23 % au premier tour de la présidentielle devant Martine Aubry et Nicolas Sarkozy à 21 %, c’est une alerte, un 21 Avril sondagier.
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La petite bête immonde monte monte, comme partout en Europe, crises économique, financière, démocratique, civilisationnelle obligent. Les raisons ? D’abord, l’habileté réthorique et médiatique de la Marine, qui a hérité du talent oratoire de son père, la volonté de conquête du pouvoir en plus.
Ensuite, les tactiques quitte ou double d’un Sarkozy et de son entourage aux abois, qui labourent sans vergogne le lopin boueux du FN : débat sur l’identité nationale, sur l’islam, l’insistance sur les racines chrétiennes de la France, petites phrases ignobles sur les origines de DSK, menace d’une éventuelle invasion migratoire suite aux révoltes arabes, fermons le ban.
Dans un premier temps, on pouvait penser que les stratèges sarkoziens voulaient récupérer les voix FN, comme en 2007. Mais l’insistance sur des thématiques marécageuses alors que les sondages sont de plus en plus mauvais pour l’UMP laissent supposer une autre stratégie, irresponsable et calamiteuse pour les Français : puisque l’élection semble perdue face à un candidat de gauche, essayons de nous retrouver face au FN en finale, seul moyen de garder l’Elysée en 2012.
Un second tour Sarko- Le Pen, ce serait un cauchemar pire que 2002, peut-être une situation d’insurrection. La gauche porte sa part de responsabilité. Divisions, batailles d’ego, primaire PS programmée aux calendes, DSK entre furet et Arlésienne, affaire Guérini, multiplication des candidats à la candidature, absence de programme. Il serait donc temps que DSK nous dise oui, non ou merde, qu’on avance la primaire si cela est encore possible, que PS et Verts s’entendent pour présenter un candidat unique.
On peut le regretter mais c’est ainsi : une élection présidentielle n’est pas un défilé de toutes les tendances et sous-tendances politiques mais un duel qu’il faut gagner. Faute de comprendre cette logique basique, on se prendra d’autres 21 Avril dans la figure. L’élection est dans quinze mois, c’est-à-dire demain. Sous peine de laisser le FN et la Sarkozie kamikaze surfer sur le vide, la gauche et le PS doivent se mettre en ordre de bataille sans tarder.
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