Depuis ce matin 6h, une atmosphère étrange règne au Royaume Uni. Dans les torrents d’émotion se déversant dans tout le pays, un homme s’est dégagé en allant jouer de la cornemuse en signe de défiance devant la maison du possible future Premier Ministre.
Il est 6h30 à Londres et un grand soleil brille au dessus du quartier de Angel. Devant la porte noire du 21 Furlong Road, étrangement similaire à celle du 10 Downing Street, un parterre de journalistes attend une déclaration de Boris Johnson, ancien maire de la ville et leader triomphant de la campagne « Leave ». Sous des regards étonnés, un homme d’une cinquantaine d’années, droit comme un I, se pointe en tenue traditionnelle écossaise.
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Dans une vidéo relayée par The Scotsman, on le voit souffler de toutes ses forces dans sa cornemuse, le visage aussi rouge que son kilt en tartan. En jouant la chanson traditionnelle ‘Scotland The Brave’, suivi de l’hymne de son pays, ‘Flower Of Scotland’, son pied tapant en rythme sur le pavé, il vient rappeler que le vote des Britanniques pour quitter l’Union Européenne n’est pas le vote de tous.
Selon YouGov, 64% des 18 -24 ans ont par exemple coché la case « Remain » alors 58% des plus de 65 ans optaient pour le choix inverse.
Plus saisissant encore, la division des différentes nations composant le Royaume Uni. Alors que, d’après le Guardian, 57% des votant anglais et 52.5% des Gallois ont décidé de quitter l’UE, l’Irlande du Nord votait à 55,8% pour prolonger son attachement à Bruxelles. Un avis partagé par non moins de 62% des Écossais.
La possibilité d’un nouveau référendum d’indépendance
Alors que David Cameron démissionnait de son poste de Premier Ministre du Royaume Uni tôt ce matin, Nicola Sturgeon, la first minister nationaliste écossaise, se préparait déjà à annoncer ce que la majorité de sa contrée semble attendre.
En direct d’Édimbourg, elle assure que la « possibilité d’un nouveau référendum d’indépendance est très probable » avant de juger que la décision du Royaume Uni de quitter l’Union Européenne sans l’avis des Écossais est « inacceptable ».
Pendant ce temps, le parti nationaliste irlandais du Sinn Féin réclame qu’un sondage soit réalisé sur le désir ou non des Irlandais du nord et du sud de voir leur île réunifiée. La Grande-Bretagne telle qu’on la connue n’est plus.
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