C’est l’un des gimmicks préféré des stars du rap – “le savoir est une arme” –, qui vient peu ou prou d’être mis en pratique par un professeur d’économie d’origine italienne, arrêté. Vous n’y comprenez pas grand chose ? C’est normal, reprenons l’histoire depuis le début. Des notes étranges sur un cahier de brouillon Guido Menzio […]
C’est l’un des gimmicks préféré des stars du rap – « le savoir est une arme » –, qui vient peu ou prou d’être mis en pratique par un professeur d’économie d’origine italienne, arrêté. Vous n’y comprenez pas grand chose ? C’est normal, reprenons l’histoire depuis le début.
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Des notes étranges sur un cahier de brouillon
Guido Menzio est professeur d’économie à l’université de Pennsylvanie et donne aussi des cours à la prestigieuse Princeton. Il est d’origine italienne, a une quarantaine d’années et doit prendre place dans le vol American Airlines 3950, qui devait relier la ville de Philadelphie à Syracuse, dans le nord-est des Etats Unis. Il s’assoit à côté d’une trentenaire aux cheveux blonds. Le dialogue entre eux est on ne peut plus cordial, sans plus. Mais, elle commence à le voir gribouiller un cahier de notes, rempli d’un tas de signes étranges. Tout s’accélère, elle prend peur et fait immobiliser l’appareil qui n’a pas encore décollé.
Elle prétexte être « trop malade pour voyager » pour empêcher de faire décoller, et discute avec l’équipage. La menace est prise au sérieux et Guido Menzio est invité à sortir de l’avion, suspecté de terrorisme. Selon le Washington Post, l’homme éclate de rire puis explique que ses notes n’étaient rien d’autres que des brouillons d’équations différentielles qu’il tentait de résoudre. Guido Menzio est finalement autorisé à regagner l’avion qui décollera avec plus de deux heures de retard, alors que le vol ne doit durer que 41 minutes.
Des règles « trop rigides »
Le professeur d’économie a pris la situation avec humour. Il assure avoir été « traité avec respect ». Il s’étonne toutefois de procédures « trop rigides, dans le sens où tout est arrêté dès que la moindre alerte est donnée sans aucune vérification, et qui s’appuient sur les contributions de personnes pouvant fantasmer sans raison. »
Quant à sa voisine de vol, elle n’a jamais voulu remonter à bord de l’appareil. Moralité : si le savoir est une arme, l’absence de savoir lui, est bien plus dangereux.
Guido Menzio, le passager suspect, est professeur d’économie à l’université de Pennsylvanie et à celle de Princeton. L’Italien a assuré avoir été « traité avec respect », mais s’est étonné de procédures « trop rigides, dans le sens où tout est arrêté dès que la moindre alerte est donnée sans aucune vérification, et qui s’appuient sur les contributions de personnes pouvant fantasmer sans raison ». « Comment éviter une épidémie de paranoïa ? Il est difficile de ne pas reconnaître dans cet incident les émotions qui guident l’électorat de [Donald] Trump… », glisse-t-il.
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