La web-série délurée « En passant pécho » est l’œuvre de Ken & Ryu, qui se sont rencontrés à l’ESRA. Il se trouve que l’un des deux réalisateurs est le fils de François Hollande.
Vous connaissez peut-être En passant pécho, cette “bonne grosse série de shlag” – comme la décrit son site officiel – qui met en scène la vie d’une bande de dealers déjantés – dont l’inénarrable Cokeman, qui comme son nom l’indique a souvent le nez dans la schnouff. Mais vous ne saviez peut-être pas que sous le nom d’un des deux réalisateurs de cette web-série parfois franchement drôle, Ken & Ryu, se cache le fils cadet de François Hollande et Ségolène Royal, Julien Hollande.
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En toute discrétion, celui-ci réalise depuis plusieurs années des films qui traitent en particulier du thème de la drogue. Dans l’une de ses premières réalisations, le court-métrage Nuit (2008), qui dépeint la séparation d’un jeune couple, une séquence entière met au premier plan un pétard langoureusement fumé. Le film de 25 minutes se conclut par quelques notes de guitare lancinantes interprétées par Julien Hollande.
Dans En passant pécho (4 épisodes publiés à ce jour, et deux à venir très prochainement), la drogue de manière générale passe au premier plan, et le rap se substitue au rock. La chanson du générique, due au groupe Set & Match, pose le cadre de la série : “J’ai plein de coke, et plein de stock de choix différent ; de quoi remettre sur pieds François Mitterrand”, affirment les paroles. Pas sûr que cela redonne espoir à François Hollande.
Chaque épisode contient son quota de substances prohibées, sur fond de culture urbaine geek et de sexe (allez sur leur site, vous comprendrez). « Ils avaient envie d’apporter au paysage audiovisuel la série qui manquait, qui parle avec les bons mots de la street culture », explique Jeanne Prunier, qui a repris la production de la série avec Get A Way Productions.
Le résultat est parfois drôle, comme dans l’épisode ci-dessous. Julien Hollande est passé par l’ESRA (Ecole supérieure de réalisation audiovisuelle).
Tant le format, plus long, que la réalisation, plus complexe, se distinguent de ce à quoi nous ont habitués les Youtubeurs à la Norman. Ce mélange explosif a porté ses fruits sur internet, où un public fidèle suit En passant pécho jusque dans les événements que ses réalisateurs organisent, comme la projection en avant-première des deux derniers épisodes (5 et 6) à la Bellevilloise, qui aura lieu le mercredi 17 septembre à 19h. C’est sur ce public que les réalisateurs comptent pour poursuivre l’aventure. C’est d’ailleurs grâce à une campagne de crowdfounding qu’ils ont pu financer les deux derniers épisodes, et conserver leur liberté de ton.
En passant pécho compte plus de 100.000 abonnés à sa chaîne Youtube, et ses 4 épisodes publiés totalisent quelques 8 millions de vues.
Dans une interview à Novaplanet, Ken & Ryu affirment vouloir “être en phase avec la jeunesse d’aujourd’hui”. Voilà une série dans laquelle on roule en tout cas littéralement ses pétards “à la hollandaise”.
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