Interrogé par le présentateur de la chaîne CBS, Trump dit considérer l’Union Européenne comme un ennemi.
Quelques jours après un sommet de l’Otan chaotique et un passage sulfureux au Royaume-Uni, Donald Trump livre une nouvelle interview à la chaîne américaine CBS en prenant cette fois-ci l’Union Européenne pour cible. En effet, lorsque le présentateur Jeff Glor demande au président américain de désigner son « plus grand ennemi mondial du moment« , celui-ci n’hésite pas à citer l’Union Européenne. Il a ensuite décrit l’Union comme étant « très difficile« , avant de s’en prendre à la Chine et à la Russie, ses autres adversaires.
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« L’Union Européenne est un ennemi »
« Eh bien, je pense qu’on a de nombreux ennemis. L’Union Européenne est un ennemi, ce qu’ils nous font sur le commerce. On ne voudrait pas penser à l’UE mais c’est un ennemi« , a-t-il lancé depuis son domaine de golf en Ecosse. Interloqué, le présentateur a alors répondu que « de nombreuses personnes devaient être étonnées d’entendre qu’(il) désigne l’UE comme un ennemi avant la Chine ou la Russie. »
Quelques heures plus tôt, la Première ministre britannique révélait que Donald Trump lui avait suggéré de « poursuivre l’Union Européenne » plutôt que de maintenir les négociations sur le Brexit, précise le Guardian. Les remarques du président ont fusé tout au long de son tour d’Europe, avec pour principal argument l’idée selon laquelle l’Amérique serait exploitée par ses alliés.
Donald Tusk tente d’apaiser les tensions
Le président du conseil européen, Donald Tusk, a répondu à ces attaques depuis son compte Twitter : « L’Amérique et l’UE sont meilleurs amies. Quiconque dit qu’elles sont ennemies répand de fausses informations. »
America and the EU are best friends. Whoever says we are foes is spreading fake news.
— Donald Tusk (@eucopresident) 15 juillet 2018
Il a ensuite ajouté que « l’Europe et la Chine, l’Amérique et la Russie, aujourd’hui à Pékin et à Helsinki, sont tous responsables de l’amélioration de l’ordre mondial, et non de son anéantissement. J’espère que ce message ira jusqu’à Helsinki« , où Donald Trump doit rencontrer le président russe. Depuis la Chine, Tusk appelle à « éviter le conflit et le chaos« , d’après Le Monde, alors que Trump déclare avoir de « très faibles attentes » de son entretien avec Poutine.
Europe and China, America and Russia, today in Beijing and in Helsinki, are jointly responsible for improving the world order, not for destroying it. I hope this message reaches Helsinki. https://t.co/whPzfDzcfW pic.twitter.com/QmzlvNkkac
— Donald Tusk (@eucopresident) 16 juillet 2018
Federica Mogherini, la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères, a quant à elle répliqué : « L’Europe est un ennemi ? Je lui demanderais qui il considère comme ses amis. Nous savons très bien qui sont les nôtres. Les Etats-Unis le sont pour sûr, nous sommes amis et partenaires. Mais nous en avons beaucoup d’autres tels que le Canada, le Japon, l’Australie, l’Amérique latine… »
#EU #US @FedericaMog on @realDonaldTrump. Europe is a foe? I would ask him who does he consider as his friends. We have clear in mind who our friends are. The US are for sure, we are friends and partners. But we have many others as Canada, Japan, Australia, Latin America… pic.twitter.com/XjbyCgsH1k
— Sabrina Bellosi (@sabellosi) 16 juillet 2018
La fameuse interview sera diffusée ce lundi dans son intégralité par la chaîne de télévision CBS.
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