L’homme d’affaires américain se place en vue de la présidentielle en s’opposant frontalement à Barack Obama. Tout en réaffirmant n’avoir aucun problème avec “sa race”. Aussi moche que sa coupe de cheveux.
1. Plutôt Donald
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Son nom faisait déjà partie de la mythologie américaine, Donald Trump en veut plus et se lance désormais à fond dans la politique. Reconnaissable entre mille, ce beau monsieur à la chevelure folle, entre le blond vénitien et l’urine, a bâti son empire dans l’immobilier, construisant des buildings prestigieux qui portent la plupart du temps son nom. Qu’il s’agisse de gros immeubles ou de téléréalité (il a sa propre émission depuis 2008 : The Celebrity Apprentice), Donald a donc une petite tendance à la mégalomanie. Et quel plus bel objectif pour un gros mégalo que la Maison Blanche ? C’est le défi qu’il semble s’être lancé, même s’il prévoit d’annoncer sa candidature (ou pas) en juin prochain.
En attendant, Trump grimpe dans les sondages, multiplie les interviews et les apparitions comme ce 16 avril à une réunion Tea Party, l’air inspiré et la main vers les cieux. Parmi ses idées notables piochées dans ses déclarations populistes : Donald est anti-avortement, contre le mariage gay, contre la réforme du système de santé, contre l’engagement militaire en Irak et contre les Chinois. Son créneau : le reste du monde se moque de nous, ils ne le feront plus si je suis à la tête du pays. Ouais, faudrait changer de coupe de cheveux dans ce cas.
2. De bonnes relations avec les Noirs
Mi-avril, lors d’un entretien radiophonique où il était question d’un sondage sur le soutien de la communauté noire à Obama, Donald s’est dit chagriné que les journalistes politiques puissent encore soutenir que “la race” n’a tenu aucun rôle dans l’élection présidentielle. La preuve ? Hillary Clinton, blonde comme lui, n’a, elle, jamais pu profiter de cette cote de popularité chez les Afro-Américains.
“J’ai une excellente relation avec les Noirs. J’ai toujours eu une excellente relation avec les Noirs”, a-t-il quand même affirmé au cas où.
Comment ne pas le croire ? Il n’y a qu’à regarder qui est placé derrière lui bien en évidence pour les photographes lors de cette réunion Tea Party en Floride : un sosie de Spike Lee et ce qui pourrait bien être la cousine de Beyoncé. Pas très subtil.
3. La haine anti-Obama
Comme le prouve cette pancarte tendue à bout de bras et où est écrit maladroitement “Obama you’re fired”, soit “Obama t’es viré”, la campagne naissante de Donald s’axe sur un sujet principal : Obama. Selon lui, Baracko n’aurait pas été élu sans la médiocrité de George Bush, Baracko restera dans l’histoire comme le plus mauvais président des States, et pire, Baracko n’est pas américain. Interviewé le 18 mars sur Good Morning America, il déclarait :
“Ce pourquoi j’ai un petit doute, juste un petit, c’est que là où Obama a grandi, personne ne le connaissait. C’est très étrange.”
Hyper chelou en effet. Sa théorie, celle de tous les “birthers” : Obama n’est pas né aux States mais au Kenya, ce qui invaliderait son élection. Un argument nauséabond qui traîne depuis son élection et qu’Obama a dû affronter la semaine dernière, rendant public son acte de naissance (à Hawaii). “Nous n’avons pas le temps pour ce genre de sottises”, a-t-il précisé.
Donald, lui, a apparemment des heures à tuer : après s’être félicité d’avoir “accompli quelque chose que personne n’avait réussi à accomplir”, il s’est mis en tête de faire publier les relevés d’admission d’Obama à Harvard et Columbia. Bonne ambiance dans la mare aux canards. Coin coin.
Edit : Samedi 30 avril, au diner annuel des correspondants à la Maison Blanche, Obama a répondu avec humour et aplomb à Donald Trump présent dans la salle. Une vidéo à base de Roi Lion et de génie-du-golri à voir ci-dessous :
http://www.youtube.com/watch?v=k8TwRmX6zs4
Diane Lisarelli
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