Dans une tribune publiée par Le Monde Christopher Caldwell, éditorialiste au Financial Times, s’interroge sur les succès de Donald Trump passé de richissime homme d’affaires à candidat républicain favori de l’investiture américaine et qui a selon lui “une bonne chance de devenir le prochain président”. Le candidat s’est emparé du parti majoritaire au Congrès et […]
Dans une tribune publiée par Le Monde Christopher Caldwell, éditorialiste au Financial Times, s’interroge sur les succès de Donald Trump passé de richissime homme d’affaires à candidat républicain favori de l’investiture américaine et qui a selon lui “une bonne chance de devenir le prochain président”.
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Le candidat s’est emparé du parti majoritaire au Congrès et a conquis des millions d’Américains. Vu par beaucoup comme un outsider/canular il y a encore quelques mois, le magnat de l’immobilier est pourtant en passe de devenir le 45e président des Etats-Unis.
Pour se faire élire, le candidat républicain compte sur la “majorité naturelle” des nombreux électeurs laissés de côté et oubliés par une mondialisation qui a abouti a une presque totale désindustrialisation du pays. Alors que selon l’éditorialiste :
“Les démocrates sont le parti de ceux pour qui les choses se sont améliorées au cours de la dernière génération : milliardaires, Noirs, homosexuels, immigrés et femmes occupant de hautes fonctions.”
Trump a su remettre au centre de sa campagne cette majorité silencieuse, un électorat pourtant immense que même le Parti républicain n’écoutait plus, en dénonçant ce traitement, pour ainsi devenir majoritaire aux primaires. Un candidat soutenant les “perdants” partira toujours avec un certain avantage.
Au service de sa cause, le candidat républicain a également su faire jouer sa gouaille d’homme d’affaires. Au lieu de se montrer conciliant envers son adversaire Ted Cruz (lui aussi républicain), il aura préféré lui donner le sobriquet de ‘Lying Ted’ (‘Ted le menteur’) en raison des manœuvres politiques douteuses de ce dernier. Un surnom qui ne tardera pas à être repris par tous et qui participera à la chute du sénateur Texan.
Trump est la conséquence de profonds changements en Amérique
Si la légitimité du milliardaire à la présidence n’est pas avérée, il est de même difficile d’évaluer ses chances d’être élu en novembre prochain.
En général, les grands face-à-face politiques américains comme le prochain Clinton-Trump reposent sur un duel au sommet, une bataille dont les taux d’imposition, la puissance militaire et le patriotisme sont les enjeux. Mais ici, l’outsider Trump a changé la donne en créant ses propres règles du jeu, en redéfinissant la notion de campagne électorale et de “candidat” dans une Amérique de plus en plus méconnaissable.
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