Comme le montre un formidable travail du Washington Post, le président américain a prononcé plus de 2000 mensonges -ou allégations trompeuses- depuis le début de son mandat. Parmi eux, certains reviennent très régulièrement.
S’il est de notoriété publique que Donald Trump n’est pas tout à fait la personne la plus fiable au monde, le Washington Post le prouve par les faits. Avec son grand “Fact Checker”, le journal a collecté l’ensemble des déclarations du sulfureux 45e président des États-Unis. Et rassemblé assez de données pour se faire un ordre d’idée de la véracité des propos de Trump. En presque un an de mandat, le « leader du monde libre » a menti… plus de 2 000 fois.
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Toutes ces allégations sont classées selon le degré d’erreur dans le propos, la date de déclaration, et le nombre de fois où elles ont été répétées. D’après le Washington Post, on remarque que le président américain a même accéléré la cadence niveau pipeau ces derniers mois, puisqu’il fait plus de mensonges depuis le mois d’août dernier que depuis le début de son mandat.
Des propos totalement infondés
Parmi les plus gros bobards récents de Donald Trump, cette affirmation: « Nous avons énormément de personnes et de drogues qui pénètrent dans notre pays. Donc, pour sécuriser la frontière, nous avons besoin d’un mur. » Or, comme le précise le journal à l’origine du Watergate en 1974, un éventuel mur n’aurait aucun effet sur les drogues, puisque celles-ci entrent quasi-totalement par des voies légales ou des tunnels souterrains.
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Autre exemple du 9 janvier, lorsque Donald Trump affirme publiquement: « nous pouvons construire le mur en à peine un an, et nous pouvons le construire pour beaucoup moins d’argent que ce dont ils parlent. » Dans la réalité, aucune construction d’une telle muraille ne pourrait se faire en un an, selon les spécialistes outre-Atlantique. Il faudrait au moins 40 000 travailleurs, durant au minimum quatre ans. Soit plus de temps que la fin du mandat de Trump. De plus, une entreprise de cette importance coûterait au moins 15 milliards d’euros.
Mais le mensonge préféré du président américain ne concerne -étonnamment- pas l’immigration des “pays de merde”, le Mexique, les avions de chasse, ou encore le bouton nucléaire. Mais bien l’emploi aux États-Unis. « Nous avons atteint un nouveau sommet en Bourse. Cela se traduit par de nouveaux emplois », a affirmé Donald Trump à 91 reprises depuis qu’il a pris ses fonctions. Mais selon les différends indices boursiers, les actions ne sont pas redressées suffisamment pour générer de nouveaux postes. De plus, le lien entre les sommets en Bourse et les emplois existe, mais est bien plus faible que ce que le président américain voudrait bien nous faire croire.
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