“Donald Trump ment de manière stratégique. Le mensonge est une deuxième nature chez lui. Plus que quiconque, Trump a cette capacité de se convaincre que tout ce qu’il dit est vrai, ou à moitié vrai, ou, au moins, devrait être vrai”. Ces propos de Tony Schwartz, le nègre de Donald Trump, tenus il y a quelques semaines dans […]
« Donald Trump ment de manière stratégique. Le mensonge est une deuxième nature chez lui. Plus que quiconque, Trump a cette capacité de se convaincre que tout ce qu’il dit est vrai, ou à moitié vrai, ou, au moins, devrait être vrai ». Ces propos de Tony Schwartz, le nègre de Donald Trump, tenus il y a quelques semaines dans le New Yorker ont un écho particuliers aujourd’hui.
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Une enquête du New-York Times révèle, en effet, que le milliardaire américain s’est de nombreuses fois embourbé dans des mensonges, pour expliquer comment il avait échappé à participer à la guerre du Vietnam. En 1968, Trump a 22 ans, un physique d’athlète, faisant du football, du tennis et du squash, et vient d’être diplômé de l’école de commerce de Wharton, de l’Université de Pennsylvanie. Une excroissance osseuse sous le talon l’empêche alors d’être enrôlé par l’armée pour se battre au Vietnam.
Le candidat du parti républicain s’est pourtant de nombreuses fois vanté d’avoir évité le Vietnam grâce à un tirage au sort très favorable. Mais comme le souligne le New-York Times, le tirage au sort a eu lieu 18 mois après qu’il a été médicalement exempté, soit en 1969.
« J’ai fait beaucoup de sacrifices »
Ces approximations quant à la non-participation de Donald Trump à une guerre, interviennent au moment où il est fortement critiqué pour des propos déplacés à l’égard des parents musulmans d’un soldat américain, Humayun Khan, tué en Irak en 2004. Le père du soldat avait lancé à Trump, lors d’un discours à la convention démocrate : « Vous n’avez rien sacrifié, vous n’avez perdu personne ».
Le candidat républicain lui avait alors répondu avoir « fait beaucoup de sacrifices » et travailler « très très dur » : « J’ai créé des milliers et des milliers d’emplois, des dizaines de milliers d’emplois, j’ai construit de grandes structures, j’ai eu un très grand succès. Je crois que j’en ai fait beaucoup. »
De nombreux membres du Parti Républicain n’ont pas soutenu Donald Trump, comme Tom Cotton, sénateur de l’Arksansas, Charles Grassley, sénateur de l’Iowa, et Richard Hanna, représentant républicain de l’Etat de New-York, qui a même assuré qu’il allait voter pour Hillary Clinton à la présidentielle. Dans un communiqué, John McCain, vétéran du Vietnam, a lui aussi critiqué Trump : « Il est temps pour Donald Trump de donner l’exemple à notre pays et au parti républicain. Bien que le parti l’ait nommé, cela ne lui donne pas le droit de diffamer les meilleurs d’entre nous. »
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