Dominique de Villepin et l’art des grandes foulées… Dans le magazine Jogging International, l’ex-Premier ministre profite d’une interview pour rappeler qu’il est en pleine forme.
Alors que la majorité a visiblement du mal à communiquer ces dernières semaines –l’Affaire Woerth, la circulaire du ministre de l’Immigration qu’Eric Besson feint de ne pas connaître– Dominique de Villepin a, comme à son habitude, décidé de se rappeler au bon souvenir de ses petits camarades. En apparaissant dans tous les médias, même ceux où on ne l’attendait pas.
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Après avoir fait Canal+ ce 13 septembre, où il a pris un malin plaisir à détricoter point par point la politique de Nicolas Sarkozy et les annonces du gouvernement, voilà Villepin dans le magazine Jogging International du mois d’octobre !
[attachment id=298]Avec un article de quatre pages dans lesquelles l’ex-Premier ministre nous explique qu’il court six fois par semaine et même « sept jours sur sept » quand il peut, pour éliminer les bons repas et évacuer le stress. Tout un programme. « Sachant que je m’octroie une sorte plus relâchée par semaine, histoire de ne pas trop user la carcasse!« , poursuit Villepin. Nous voilà rassurés.
En politique rompu à l’art de la communication, Villepin en profite pour rappeler qu’il court à une allure de 12 km/h, que courir à l’Elysée n’a aucun intérêt parce que « c’est encore plus petit » qu’à Matignon, qu’il aime bien « de temps en temps faire des accélérations en milieu de course« , qu’il fait aussi un peu de gym et quelques abdos et entre « cinquante et cent pompes tous les jours« . Façon de prévenir ses adversaires politiques qu’il est en pleine forme.
« On est beaucoup plus intelligent quand on court »
Le coureur se fait aussi philosophe :
« J’adore courir et parler. Je trouve qu’on est beaucoup plus intelligent quand on court. On a plein d’idées. Il y a une espèce de libération de l’intellect. On est alerte, on est créatif. On est imaginatif. Beaucoup de mes idées sont venues en courant, bonnes ou mauvaises d’ailleurs… »
Et à la question « Est-ce que vous voyez des analogies entre la course à pied et la politique », Villepin répond :
« Il faut être très patient. Il y a aussi l’idée d’apprendre à ménager sa monture. C’est psychologiquement très important. C’est pour cela que je me suis astreint à ne jamais m’engager dans une course sans pouvoir la terminer. »
Et de conclure: « J’ai toujours terminé les courses auxquelles je prenais part (…). Passé un certain âge, il ne faut pas faire les choses à la légère. » Un moyen d’annoncer à Nicolas Sarkozy qu’il l’aura encore dans les pattes pour quelques mois ?
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