L’ex-sélectionneur des Bleus fait son grand retour médiatique via une pub pour un site de paris en ligne. Décryptage.
1. Le costume
On le sait, Raymond Domenech n’est plus le sélectionneur de l’équipe de France depuis le fiasco de la Coupe du monde en Afrique du Sud. Depuis, Raymond, remplacé par Laurent Blanc, est en embrouille avec la Fédération française de football. Jugeant son éviction injustifiée il a saisi les prud’hommes et demande une indem de près de 2,9 millions d’euros à la Fédé. En attendant le jugement, Raymond tire le diable par la queue avec 6000 boules de chômage par mois. Alors pour se refaire un peu, il a quitté son hoodie gris chiné “tu m’as vu à Pôle emploi” et accepté de remettre sa veste pour cette campagne de publicité à destination d’un site de paris en ligne. Mais niveau veste, histoire de montrer que les fins de mois sont dures et qu’on le croise ces temps-ci plus au Shopi qu’au Chateaubriand, Ray a opté pour du Celio pas trop clinquant : bien ouèj, gros.
2. Les jetons
Tu l’as vu Raymond, en mode croupier. Avec une jolie tripotée de jetons à vous faire resaliver Philippe Bouvard, Domenech se pose en maître du jeu. Finis les insultes et les quolibets, l’ex-tacleur moustachu est back dans le game comme jamais, il vous regarde dans le fond des yeux comme il regardait un journaliste de l’équipe.fr en lui annonçant la titularisation de Steve Savidan (sans rigoler, quoi), et vous fait part de ses stratégies et de ses ambitions comme à la bonne époque. Mis au ban du banc, Raymond Domenech a décidé de se refaire une créd’ via le monde du jeu, c’est un choix comme un autre – certains ont la tentation de Venise, d’autres de Marrakech : Ray a lui choisi Deauville ou Saint-Amand-les-Eaux. Ben quoi ?
3. Le doigt
Oui c’est un index, mais jamais un index n’a autant ressemblé à un majeur, hein. On sait que Raymond a son caractère et ce doigt levé, ça ne peut être qu’un message adressé à tous ceux qui ont mis en doute les compétences de l’ex-coach des Bleus. Voyons-y donc un doigt d’honneur à destination de tous ceux qui lui ont pourri la vie ces derniers mois. Dans le désordre : Nicolas “vatfer en***é” Anelka, Carlos Alberto Parreira, le sélectionneur brésilien de l’Afrique du Sud à qui il a refusé de serrer la main, Fernand Duchaussoy le nouveau président de la FFF, le gros Pierre Ménès, Monsieur Mortier son conseiller LCL qui s’inquiète du manque de rentrées, et Estelle Denis, sa femme, qui en a marre de le voir déambuler dans le salon en jogging Trévois.
4. Le tapis vert/table de voyante
On le sait, Domenech croit aux astres et tout. On a ainsi déjà vu le Didier Derlich du foot sélectionner des joueurs de très petite tenue uniquement pour la qualité de leur ascendant (Bafé Gomis pour l’Euro 2008, Marc Planus pour la Coupe du monde 2010 – rires enregistrés). Campé derrière ce guéridon comme le monsieur africain qui vous laisse sa carte dans la boîte aux lettres et vous soigne les oignons aux pieds et le mal d’amour en même temps, Raymond expose ici sa part d’irrationnel – utile au jeu –, montrant qu’il croit toujours en la Lune en verseau et patati et patata. Méfiez-vous néanmoins des “Arles-Avignon risque de l’emporter au Vélodrome“, ou du “Je sens bien le triplé de Pedretti, je sais pas pourquoi”. Même avec les astres derrière le slip, Arles-Avignon est une équipe pourrie et Pedretti a les pieds aussi carrés que sa mâchoire.
Pierre Siankowski