Jeudi 11 mai, au milieu du désert californien, Maria Grazia Chiuri a présenté sa première collection croisière depuis son arrivée chez Dior.
Coup d’essai grandiose pour la nouvelle directrice artistique de Dior. Pour la collection croisière 2017/2018 de la griffe parisienne, c’est en plein désert californien que Maria Grazia Chiuri a convié ses invités. À Calabasas, en plein coeur du parc naturel Upper Las Virgenes Canyon Open, le show « Dior Sauvage » a célébré les terres arides de l’ouest.
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La créatrice a rendu un hommage détourné à Hollywood. © Chris Delmas pour l’AFP
« Dior avait une relation intense avec la Californie. Les gens l’ont oublié », a précisé la créatrice italienne, arrivée à la tête de la marque au printemps 2017. « Je voulais que cette collection ne soit pas un hommage littéral à Hollywood ». Pas de tapis rouge ici, mais un lien terrestre avec la nature. En guise de clin d’oeil, on pouvait apercevoir les lettres « Dior Sauvage », reproduisant la fameuse inscription hollywoodienne.
Des silhouettes d’inspiration pastorale ont défilé sur fond de coucher de soleil et de collines pittoresques. Jupes à franges, ponchos, gros godillots, boléros et tricots épais se sont succédés sur le podium. Rihanna, Charlize Theron, Demi Moore ou encore Laura Dern ont pu se délecter du spectacle, depuis le front row aménagé dans de grandes tentes blanches style safari.
Les mannequins ont défilé en plein désert, au milieu d’un parc naturel de la banlieue de Los Angeles. © Chris Delmas pour l’AFP
Dans la veine féministe initiée au printemps
La collection emprunte ses teintes riches et profondes aux paysages désertiques et mêle diverses inspirations, sublimées par les détails artisanaux. Le raffinement Dior était présent dans les somptueuses fourrures, les tulles délicates, les dentelles ou encore les perles turquoises ornant les chapeaux à larges bords.
Une pléiade d’influences ont été convoquées par la directrice artistique de Dior. © Chris Delmas pour l’AFP
Hormis les paysages du Far West, Maria Grazia Chiuri est allée puiser dans l’art rupestre. Sur les chapeaux, ou sur les robes aériennes, des broderies reproduisaient des cerfs et chevaux paléolithiques. Sur les boléros et les vestes, on retrouvait des détails inspirés du tarot, conférant une tonalité chamanique à la collection.
« Les femmes doivent se sentir en contact avec la nature, avec elles-mêmes et pouvoir s’habiller de façon ludique », a résumé la créatrice. Première femme à être nommée directrice de la création chez Dior, Maria Grazia Chiuri poursuit dans le sens de ce qu’elle entamé, en puisant ses inspirations auprès de muses en accord avec l’esprit féministe qu’elle infuse à la marque.
La robe a été revisitée de toutes les façons pour cette collection. © Chris Delmas pour l’AFP
Le style personnel de la peintre californienne Georgia O’Keeffe a constitué une influence forte pour cette collection, puisque c’est directement dans le vestiaire personnel de l’artiste que Maria Grazia Chiuri a puisé l’inspiration. Qui mieux que la chanteuse Solange pour incarner cette idée de la féminité? L’artiste a conclu la soirée en reprenant les titres de son album A Seat At The Table.
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