Le document confie l’ensemble de ses biens, d’un montant total de 577 millions de dollars, à un trust. Ses bénéficiaires restent dans l’anonymat.
Deux jours avant de mettre fin à ses jours dans sa cellule, le financier Jeffrey Epstein a signé un testament, enregistré dans les Iles Vierges américaines. Dans le document, il confie l’ensemble de ses biens à un trust aux bénéficiaires inconnus, a révélé le New York Post lundi 19 août, documents judiciaires à l’appui.
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La démarche, relativement courante aux Etats-Unis, permet de ne pas dévoiler l’identité des bénéficiaires de la succession. Le « Trust 1953 », qui dispose des quelque 577 millions de dollars laissés par Epstein, évoque uniquement les personnes chargées d’exécuter le testament. Une manoeuvre de l’homme d’affaires pour assurer l’anonymat de ses légataires.
Cinq jours après la mort du milliardaire le 10 août, une femme a porté plainte contre ses héritiers et Ghislaine Maxwell, comme le rapportait l’AFP.
De nombreuses propriétés
Figurent dans le testament les multiples possessions immobilières de Jeffrey Epstein. Sa résidence new-yorkaise – où il est accusé d’avoir abusé de nombreuses jeunes filles y compris des mineures – évaluée à près de 56 millions de dollars ; son ranch du Nouveau-Mexique dont la valeur est estimée à 17 millions ; sa propriété parisienne, avenue Foch, à 8,6 millions. Mais aussi, les deux îles qu’il possédait dans les Iles Vierges – Little St James Island, surnommée par certains journaux américains « l’île de la pédophilie », et Great St James Island, rachetée récemment – à 85 millions au total.
Outre ces biens immobiliers, le financier accusé d’exploitation sexuelle et de trafic de mineures détenait quelque 307 millions en actions et autres placements, 56 millions en liquidités et 18,5 millions en avions privés, bateaux et autres voitures, d’après le journal new-yorkais.
Le suicide confirmé
Ces révélations, supposant que Jeffrey Epstein avait organisé sa propre mort en amont, abondent dans le sens du rapport d’autopsie. Le médecin légiste avait conclu vendredi 16 août que l’homme d’affaires s’est bien suicidé par pendaison. Avant cela, son décès avait suscité une vive polémique, sur fond de théories complotistes, selon lesquelles le sexagénère aurait été assassiné dans sa cellule afin que soient protégées les personnalités qui pourraient être éclaboussées par l’affaire.
Des rumeurs alimentées par le fait que la prison fédérale de Manhattan est considérée comme l’une des plus sûres du pays. Le directeur de la prison ainsi que les deux personnes chargées de garder le financier cette nuit-là ont déjà été mutés. Le ministère américain de la Justice a annoncé le 10 août que deux enquêtes sur sa mort allaient être lancées.
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