Une équipe de recherche internationale vient de retracer 2 000 ans de variations climatiques. Son constat est préoccupant.
Il va devenir de plus en plus compliqué de mettre en doute les constats scientifiques sur le réchauffement climatique, comme c’est encore malheureusement parfois le cas à la télé. Comme le relate Le Monde, qui en a fait sa « une » le 24 juillet avec une photo très marquante de banquise fondue, une étude menée par une équipe de recherche internationale montre que « non seulement le réchauffement climatique actuel est inédit du fait de son amplitude et de sa vitesse, mais il est également sans précédent de par son caractère universel ».
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Il y a des titres et des unes plus importants que d’autres: « La terre vit sa période la plus chaude depuis 2000 ans ». A la une du Monde bouclé à l’instant pic.twitter.com/BbyvmBH5jk
— Luc Bronner (@lucbronner) July 25, 2019
Jamais l’ensemble du globe n’avait été touché de manière synchrone
Les paléoclimatologues, qui ont publié leurs résultats dans Nature et Nature Geoscience, ont récolté « un maximum de données provenant d’un maximum d’archives naturelles différentes » pour retracer les variations de température depuis 2 000 ans, comme l’explique Raphael Neukom de l’université de Berne, en Suisse. La conclusion est sans appel : jamais au cours des précédents épisodes climatiques majeurs l’ensemble du globe n’avait été touché de manière synchrone.
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Cela s’explique par le fait que ces variations, par le passé, étaient « dues soit à des facteurs naturels (soleil, volcans), soit à de la variabilité spontanée (fluctuations de courants marins, de la circulation atmosphérique régionale) », explique la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte. Elles n’affectaient donc que des parties du globe.
@SteffenMalskaer got the difficult task of retrieving our oceanographic moorings and weather station on sea ice in North West Greenland this year. Rapid melt and sea ice with low permeability and few cracks leaves the melt water on top. pic.twitter.com/ytlBDTrVeD
— Rasmus Tonboe (@RasmusTonboe) June 14, 2019
“Ce sont les activités humaines qui sont responsables”
La différence avec la période actuelle est frappante, puisque 98 % de la surface de la planète vit actuellement sa plus chaude période depuis 2 000 ans. Les chercheurs notent aussi que la vitesse à laquelle cette hausse des températures est survenue est sans précédent. Quelles en sont les raisons ? Raphael Neukom est formel : « Les facteurs naturels ne peuvent expliquer la vitesse et la structure spatiale du réchauffement actuel. Nos résultats confirment, de façon implicite, que ce sont les activités humaines qui sont responsables de ces changements. »
Voilà qui devrait, peut-être, calmer les détracteurs de Greta Thunberg.
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