Publié le 15 septembre, le nouveau roman de J.K. Rowling raconte l’histoire d’un tueur en série qui s’habille en femme pour commettre ses meurtres.
Encore une polémique pour l’autrice britannique. Des militant·es pour les droits des personnes trans dénoncent une nouvelle fois sa transphobie alors que son dernier roman Troubled Blood vient de paraître. Publié le 15 septembre sous le nom de plume Robert Galbraith, le cinquième volet de la série Cormoran Strike s’intéresse à la disparition non élucidée d’un médecin qui aurait été victime d’un meurtrier travesti en femme.
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L’annonce de la sortie du livre a suscité beaucoup de réactions inquiètes quant à la diabolisation des personnes trans que l’autrice met dans la peau d’un tueur en série. Paris Lees, journaliste et militante pour les droits des personnes trans a rappelé sur Twitter que c’était plutôt les trans qui étaient victimes de meurtres. “Pendant ce temps, dans le monde réel, le nombre de personnes transgenres tuées au Brésil a augmenté de 70 % l’année dernière, les jeunes femmes transgenres sont brûlées dans des voitures et les hommes qui nous tuent (pour être transgenres) sont graciés et renvoyés chez eux.”
JK Rowling's new book's about a "transvestite serial killer"
Meanwhile over in the real world the number of trans people killed in Brazil has risen by 70% this past year, young trans women are left to burn in cars and men who kill us (for being trans) are pardoned and sent home pic.twitter.com/vaAVB0f9Na
— Paris Lees (@parislees) September 14, 2020
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De nombreuses accusations de transphobie
Actrice et autrice trans, Jen Richards a dénoncé la transphobie de l’autrice d’Harry Potter : “J.K. Rowling est devenue Dolores Umbridge, tellement obsédée par ses préjugés qu’elle est prête à tout pour rester convaincue de sa propre droiture, quel que soit le mal qu’elle cause.”
JK Rowling has basically become Dolores Umbridge, so obsessed with her deeply prejudiced perspective that she’ll go to any length to remain convinced of her own righteousness, no matter what harm it causes. https://t.co/6RpVHxvjoW
— Jen Richards (@SmartAssJen) September 14, 2020
Ce n’est pas la première fois que J.K. Rowling est accusée de transphobie. En juin dernier, elle avait ironisé sur le titre d’un article qui parlait des “personnes qui ont leurs règles” plutôt que des femmes afin d’inclure les personnes trans.
‘People who menstruate.’ I’m sure there used to be a word for those people. Someone help me out. Wumben? Wimpund? Woomud?
Opinion: Creating a more equal post-COVID-19 world for people who menstruate https://t.co/cVpZxG7gaA
— J.K. Rowling (@jk_rowling) June 6, 2020
“‘Les personnes qui ont leurs règles’. Je suis sûre qu’il y avait un mot pour ces gens. Que quelqu’un m’aide. Wumben ? Wimpund ? Woomud ?”
En 2019, l’autrice avait adressé son soutien à Maya Forstater, une femme ayant perdu son travail pour avoir tenu des propos transphobes.
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