Alors que la nouvelle PSP Go fait une arrivée controversée sur le marché, Gran Turismo et Motrostorm : Arctic Edge, deux grands jeux de course, proposent des interprétations opposées de la PlayStation portable.
La PSP Go divise. Disponible depuis le 1er octobre, la dernière version de la console portable de Sony s’est d’abord heurtée aux réticences de certains revendeurs. En mettant en avant une machine dépourvue de lecteur “physique” et conçue pour l’achat de jeux via internet, n’agissaient-ils pas contre leur intérêt ? Les acheteurs de PSP Go n’ont, il est vrai, que peu de raisons de leur rendre visite une fois connectés à la boutique en ligne de Sony. Du côté des joueurs, et au-delà même du prix revu à la hausse de ce nouveau modèle (250 euros au lieu de 170euros) et des inconvénients de la dématérialisation (adieu, trésors bradés du marché de l’occasion…), on pèse aussi le pour et le contre. Avec son écran coulissant et son poids réduit, la bête est séduisante, mais va-t-on aisément s’habituer à son ergonomie discutable ?
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S’il faut attendre la tournée annuelle de Papa Noël pour se faire une première idée du destin de cette réinvention de la PSP presque cinq ans après sa venue au monde, les efforts de Sony pour relancer sa machine écoulée à plus de 50 millions d’exemplaires ont déjà de quoi faire des heureux. Et, paradoxalement, ce sont les possesseurs des anciens modèles qui paraissent aujourd’hui les mieux lotis, profitant à la fois du catalogue PSP traditionnel et d’une offre en ligne démultipliée (avec la prometteuse gamme Minis, sur le modèle des petits jeux téléchargeables de l’iPhone ou de la DSi) qui n’est pas réservée à la PSP Go. D’autant que, sur les étalages virtuels comme en magasins, les produits frais ne manquent pas, à commencer par le rayon jeux de course.
Lancé en même temps que la Go mais annoncé au printemps 2004, Gran Turismo PSP faisait figure d’arlésienne vidéoludique. Si le produit fini se voit amputé du mode “carrière” qui a fait la réputation de la série, il conserve de quoi bien occuper les amateurs de pilotage technique.
Sony n’a cependant pas oublié les autres, et la sortie quasi simultanée du vrombissant MotorStorm: Arctic Edge, nourri de culture arcade, se révèle d’autant plus opportune que les deux jeux s’éclairent mutuellement. Car, au fond, plus encore que leurs degrés d’exigence respectifs, ce sont les modèles sensoriels et mentaux sur lesquels ils s’appuient qui les distinguent. Là où Gran Turismo prône la maîtrise, la trajectoire soignée, MotorStorm encourage la prise de risque, récompensant moins le joueur qui conserve de bout en bout le contrôle de son véhicule que celui qui l’aura prestement retrouvé au sortir d’une manoeuvre audacieuse.
Ce sont ainsi deux conceptions du médium qui s’opposent ou se complètent. Au premier, la quête de la bonne manière de faire et l’idée du jeu comme système à dompter, quand le second célèbre plutôt l’expérimentation et la multiplicité des “solutions”. Mais si leurs orientations divergent, la meilleure nouvelle pour les joueurs est sans doute que les auteurs de MotorStorm: Arctic Edge et de Gran Turismo possèdent néanmoins un point commun : le talent.
Gran Turismo Sur PSP (Polyphonic Digital, Sony, environ 40€) Motorstorm: Arctic Edge Sur PSP (BigBig Studios, Sony, environ 40€)
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