Des indépendantistes catalans en prison élus aux législatives espagnoles

Ils ont été élus, et pourtant ils ne siégeront pas au Parlement espagnol. Oriol Junqueras, Raul Romeva, Jordi Sanchez, Jordi Turull et Josep Rull sont actuellement en prison pour avoir joué un rôle dans la déclaration unilatérale d’indépendance de la Catalogne, en octobre 2017. Les indépendantistes catalans ont remporté 22 sièges sur 350 lors des élections législatives espagnoles, dimanche 28 avril.

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Ces cinq nouveaux députés représentent deux partis indépendantistes : celui de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) mené par Junqueras et Ensemble pour la Catalogne, le parti de Carles Puigdemont, ancien chef du gouvernement catalan aujourd’hui parti en Belgique pour échapper aux retombées judiciaires de la tentative de sécession.

25 ans de prison requis contre un des élus

En octobre 2017, Carles Puigdemont a déclaré l’indépendance de la Catalogne après avoir organisé un référendum auprès du peuple catalan. Il a immédiatement suspendu cette déclaration pour prendre le temps d’en discuter avec le gouvernement de Madrid. Cet événement a mené à un procès dont le principal accusé est le vice-président de l’époque de la Catalogne, Oriol Junqueras. Le procès a débuté le 12 février et le parquet a requis 25 ans de prison contre Junqueras. Onze autres dirigeants indépendantistes sont accusés d’avoir participé à cet acte de rébellion.

Les élections législatives espagnoles ont été remportées par le parti socialiste, dont le leader est le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. Il n’a pas obtenu assez de sièges pour gouverner seul, il devra donc faire une coalition avec d’autres partis de gauche. Le parti radical de gauche Podemos – qui a récolté 42 sièges – et les partis indépendantistes sont de potentiels partenaires pour le parti socialiste. Toutefois, d’après Le Monde, Pedro Sanchez avait avoué trouver que les indépendantistes catalans n’étaient « pas fiables ».