Une enquête a été ouverte suite à la découverte de faux panneaux de signalisation « anti-djihadistes » installés aux abords de la ville rose. Les identitaires locaux revendiquent l’opération.
Aux entrées de la ville de Toulouse sont apparus, le 22 mars dernier, des panneaux “anti-djihadistes”. Imitant des panneaux de signalisation, ceux-ci portent la mention “djihadistes” barrée d’une ligne rouge. Ils ont été saisis par des agents des Autoroutes du Sud de la France (ASF), filiale de Vinci Autoroute, puis remis aux forces de l’ordre. Une enquête a été ouverte.
Dans un premier temps confiées à la gendarmerie locale, les investigations sont dorénavant entre les mains des policiers de la sûreté départementale de Haute-Garonne. « Les enregistrements des images des caméras de vidéoprotection du périphérique et celles disposées aux alentours sont en cours d’exploitation », explique Le Point, qui cite une source proche de l’enquête.
Selon l’hebdomadaire, ces panneaux étaient installés « au niveau des sorties Borderouge, Montaudran et Les Minimes sur l’A61 et l’A62. Trois autres panneaux du même type ont également été retrouvés à l’entrée des communes de Balma et Ramonville-Saint-Agne, situées en proche banlieue toulousaine. »
Une opération d’un groupuscule d’extrême droite
L’installation de ces panneaux a été revendiquée par le mouvement d’extrême droite Génération Identitaire Toulouse, le 22 mars. Dans un publication sur Facebook, le groupe affirme : « Puisque M. le maire, Jean-Luc Moudenc, refuse de s’opposer à ces retours dans notre ville, il appartient donc aux citoyens de faire entendre cet avertissement : les djihadistes ne sont pas les bienvenus à Toulouse » et appelle également à signer une pétition.
Signée par quelques 200 personnes, la pétition soutient : « A l’heure où des centaines de Français ont perdu la vie dans des attaques islamistes sur notre sol et où Toulouse fait figure de terreau à djihadistes, il est vital et urgent que les autorités locales défendent notre peuple et refusent le retour de ceux qui assassinent au nom de l’Islam ».
Début mars, les militants d’extrême droite avaient également manifesté dans la ville en se couchant par terre dans du faux sang, simulant une scène d’attentat et en brandissant des panneaux avec l’inscription : « Retour des djihadistes = Toulouse en danger ».