On dénombre actuellement 29 personnes en garde à vue et 9 blessés.
Ce dimanche 23 avril, un peu avant 20 heures, plusieurs dizaines de « militants antifascistes » se sont rassemblés sur les marches de l’Opéra Bastille à l’approche des résultats.
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Le ton monte rapidement
D’après Le Monde, la police a rapidement chargé sur les manifestants après avoir reçu des jets de bouteilles et de pétards. Les policiers avaient pris place depuis la fin d’après-midi, sécurisant les accès principaux à la place de la Bastille et stoppant provisoirement la circulation.
Plusieurs centaines de militants « antifascistes » à Paris, place de la Bastille, « contre Marine et contre Macron » #AFP #Presidentielle2017 pic.twitter.com/otPpuWtxjI
— Agence France-Presse (@afpfr) 23 avril 2017
Une source policière a précisé que certains manifestants avaient commencé à démonter les panneaux entourant la colonne centrale, donnant lieu à l’interpellation de trois personnes.
Une protestation contre « la mascarade de cette élection »
Les militants rassemblés, des « antifascistes », ont réagi suite à l’annonce des résultats, plaçant Emmanuel Macron et Marine Le Pen en tête.
Un drôle de drapeau à Bastille #NuitDesBarricades pic.twitter.com/ewxUYTsWsn
— Abel Mestre (@AbelMestre) 23 avril 2017
Interrogé par l’AFP, un militant déclare :
« On est venus protester contre la mascarade que représente cette élection. Tous les principaux candidats, Macron, Fillon, Le Pen, ne sont là que pour perpétuer le règne de l’oligarchie qui confisque le pouvoir et vole les richesses au peuple. Ils n’ont aucune légitimité, il y a donc une crise de représentativité grave en France »
Derrière lui, les cris résonnent : « Paris, Paris, antifas ». Leur but ? Organiser une « Nuit des barricades ». Bien que motivés, leur discours laisse planer certains doutes quant à l’organisation mise en place : « On ne sait pas encore (ce qu’on va faire), on va improviser » poursuit le militant.
Si le cortège a réussi à avancer vers le nord, la manifestation a rapidement été dispersée aux alentours de Louis Blanc (Xe arrondissement), laissant aux passages des traces de violences et dégradations. Une ultime charge a eu lieu rue Lafayette.
Belleville. pic.twitter.com/kZQzgm2zy2
— Henri Seckel (@hseckel) 23 avril 2017
Stalingrad. pic.twitter.com/ITiLWkcchh
— Henri Seckel (@hseckel) 23 avril 2017
29 gardes à vue et 9 blessés
Vingt-neuf personnes ont été placées en garde à vue durant les échauffourées. Neuf blessés ont été dénombrés, six policiers et trois manifestants.
Dans le même temps, une quarantaine d’actions ont été recensées en France, regroupant un total d’environ 2 000 personnes. Selon des sources policières, les villes concernées seraient Lyon, Bordeaux, Grenoble, Rouen, Toulouse, Rennes et Nantes.
Un événement qui n’est pas sans rappeler les milliers de personnes qui avaient pris possession de la place de la Bastille le 21 avril 2002, protestant contre la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle. Interrogée par France Info, une étudiante rappelle : « En 2002, on avait dit : ‘Plus jamais ça.’ Et voilà que ça recommence. »
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