Nombre d’utilisateurs, dont les Inrocks, ont été expulsés ces derniers jours du nouveau réseau social Google +, qui refuse pour l’instant les comptes professionnels et les pseudos. Une décision peut-être un peu rapide dans certains cas, reconnaît aujourd’hui la firme de Mountain View.
« Bienvenue sur la Révolution – un nouveau réseau social où la peur de la censure, du blackout ou de la retenue n’existe pas« , c’est en partie ainsi que, le 17 juillet dernier, des Anonymous annonçaient la création de leur propre réseau social Anon+ en réponse à l’éviction de nombreux « hacktivistes » du groupe de Google +, le nouveau réseau social de Google venant chasser sur les terre de Facebook. Selon ComScore, après seulement trois semaines d’existence en version bêta (accessible uniquement sur invitation), Google+ aurait passé la barre des 20 millions d’inscrits.
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Ces derniers jours, selon Gawker ou Zdnet, « Matthew Cock », « Skud », MuscleNerd », « Doctor Popular » et beaucoup de nouveaux inscrits se sont vus mettre à la porte de Google + pour cause de surnoms, noms trop courts, noms trop longs, « mauvais » noms,… Le blogger Skud a même mis en place un formulaire pour collecter de l’information sur les gens exclus de Google +.
Règles de la communauté
La raison invoquée par Google est systématiquement la violation des règles de la communauté.
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Outre l’interdiction d’inciter à la haine et de publier des contenus à caractère sexuel « explicite », il est par exemple interdit d’usurper une identité et d’utiliser des profils Google à des fins illégales, ce qui justifie, pour Google, la fermeture de comptes d’Anonymous.
« Communiquer en toute transparence »
Olivier Cimelière, directeur de la communication de Google France, explique la « philosophie » de cette expulsion des inscrits anonymes.
« La raison de ces évictions est de permettre aux gens de communiquer comme dans la vraie vie, c’est à dire en toute transparence. »
Il concède néanmoins qu’au départ, « il y a peut-être eu un petit problème de système » qui ne faisait pas la différence entre les faux pseudos et les « vrais » pseudos comme ceux des artistes.
La condition pour avoir son compte Google + sous pseudo sera désormais de donner sa véritable identité, au minimum dans le formulaire d’inscription « par exemple Papapoule devra dire alias Jean-Pierre Dupont« , précise-t-il.
Les Inrocks et autres comptes pros dehors pour l’instant
Les Inrockuptibles, relativement contents d’être l’un des premiers sites à s’être inscrit sur Google +, ont, semble-t-il, été parmi les premiers à se faire expulser, le 18 juillet, en même temps que d’autres comptes professionnels.
Pour la mise en place d’un service destiné aux comptes pros (entreprises et marques), il faudra attendre la fin de l’année, estime Olivier Cimelière. Google fait actuellement tester le réseau social à un groupe d’entreprises. Ayant attiré plus de 40 000 volontaires, le site n’accepte plus de nouvelles inscriptions pour éviter une saturation de sa plateforme.
Google + devrait passer en version finale fin 2011. D’ici là, au cas où des petits malins voudraient utiliser de faux noms, Google assure avoir tout prévu, comme ce lien pour « signaler » les profils inappropriés.
Geoffrey Le Guilcher
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