Mardi 21 juillet, la présidente de France Télévisions, qui renouvelle sa candidature à ce poste, a dû défendre ses cinq ans de mandat auprès du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Le manque de diversité et de parité au sein des programmes des chaînes du groupe a beaucoup été pointé du doigt.
Les auditions pour la présidence de France Télévisions réalisées par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), se sont clôturées mardi 21 juillet. Comme l’indique le HuffingtonPost, Delphine Ernotte, candidate à sa propre succession, a notamment été épinglée sur un point spécifique de son bilan : le manque de diversité et de parité sur les chaînes de télévision issues du service public.
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Une fois son discours terminé, les membres de la commission ont mis en exergue l’un des objectifs qu’elle s’était engagée à atteindre, un an après sa nomination. “En 2016, vous vous étiez engagée à atteindre la parité dans les expertes, nous ne sommes qu’à 42 %, même s’il y a eu une progression”, a ainsi déclaré Carole Bienaimé-Besse, membre du CSA, avant de lui poser la question suivante : “Quelle politique allez-vous mettre en place pour que dans cinq ans, ce constat ne soit pas celui qu’on peut faire ici, qui est un peu décevant ?” Cette dernière se réfère ici à l’étude menée par l’autorité française de régulation de l’audiovisuel sur la représentation des femmes à la télévision et à la radio, publiée le 5 mars dernier. Comme le souligne le Parisien, Ernotte a répondu ceci : “On est passé de 25 à 42 %”
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“L’heure est à la mise en œuvre d’un plan d’action concret pour l’inclusion et la représentation”
Elle a cependant ajouté qu’elle “partageait ce constat” : “Je n’ai aucun doute que nous arriverons à la parité. Sur la diversité nous n’avons pas rien fait, mais c’est vrai que ça ne progresse pas assez vite, d’ailleurs le public nous le dit. Pour autant, on a remis des visages de la diversité sur nos antennes, on a essayé de rendre plus divers nos héroïnes, nos héros de fictions qui viennent de différents milieux sociaux, mais ça n’est pas suffisant.”
L’actuelle présidente de France Télévisions s’est engagée à travailler encore plus en profondeur sur les sujets liés à la diversité et à l’inclusion, dans le cas où elle serait réélue. “L’heure est à la mise en œuvre d’un plan d’action concret pour l’inclusion et la représentation”, écrit-elle dans son projet soumis au CSA, en promettant de “mieux prendre en compte la diversité des problématiques sociales dans les contenus que nous choisissons et les histoires que nous racontons”. Comme le souligne le Huffington Post, le CSA a prévenu que “la chaîne France Ô ne doit pas servir d’alibi pour augmenter les taux de personnes perçues comme ‘non-blanches’ dans les fictions françaises car son impact sur les téléspectateurs est relatif, notamment au regard des audiences limitées réalisées par la chaîne”.
Delphine Ernotte s’est également engagée à faire de FranceInfo “la première chaîne d’information 100 % accessible”, avec un pan axé sur la langue des signes.
Le nom du ou de la futur·e président·e du groupe nommé·e sera connu au plus tard le 24 juillet. Pour l’heure, les favoris sont Delphine Ernotte et Christopher Baldelli, ex-directeur de France 2 et RTL.
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