Oubliée la sophistication new-yorkaise : à l’affiche de Sex and the City 2, Sarah Jessica Parker se ridiculise devant un décor cheap et photoshopé.
[attachment id=298]1 > La monoexpression angoissante
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Il est des visages qui nous plongent dans un doute existentiel profond. C’est le cas de la Joconde et de Sarah Jessica Parker. Première interrogation face à celle qui nous intéresse : s’agit-il de l’actrice ou d’un cheval ? Une fois le doute dissipé (à l’aide du site fort didactique sarahjessicaparkerlookslikeah orse.com), le visage de celle qui restera jusqu’à la fin de sa vie Carrie Bradshaw rappellera au spectateur circonspect des souvenirs embués de Sex and the City. Six saisons usées jusqu’à la corde par M6 et que l’on pourrait définir comme un éternel retour dans le monde vide des cosmopolitans et des stilletos, où les sujets de discussion se limitent au découvert bancaire de l’une et aux problèmes sentimentaux de l’autre. De quoi faire passer les soirées entre filles comme la chose la plus anxiogène du monde. Et donner au plus vaillant l’envie de baisser la tête pour ne pas croiser les yeux de cette femme bionique. Brrr.
2 > L’ambiance pub de parfum
Grâce à la magie de la technologie, le joli fond vert devant lequel a certainement dû poser Sarah Jessica Parker s’est transformé en désert d’Abou Dhabi où les filles de la série feront escale dans ce deuxième volet de l’adaptation cinématographique de la série (elle-même inspirée des livres de Candace Bushnell). Un décor de bon goût à base de dunes, de poussière de diamants et de ciel majestueux qui fait immanquablement penser à une pub de parfum cheapos. Cette impression est relayée par la tenue de Carrie, une robe Emilio Pucci de la collection automne-hiver 2009-2010 fendue jusqu’à la naissance de sa cuisse gauche, qui laisse apparaître ses jambes musclées. Un accoutrement moins discret qu’un patient atteint du syndrome de Gilles de la Tourette et muni d’un mégaphone. On a vu plus classe.
3 > Le face-à-main 2010
Porter des fausses lunettes à grosses montures passé 17 ans est passible de la peine de mort dans certains pays. Mais visiblement pas aux Emirats arabes unis, où Carrie pousse le vice avec cette monture actuelle agrémentée façon “face-à-main” – un objet culte du XIXe siècle qui a d’ailleurs fait entrer les lunettes dans la catégorie des accessoires de mode. En effet, une centaine d’années avant Carrie, les hommes et femmes du monde l’utilisaient déjà pour se la raconter avec de simples verres dotés d’effet loupe. Le clin d’oeil historique aurait pu être intéressant si dans les verres du modèle de Carrie (qui semble être celui d’Emmanuelle Khanh) ne se reflétaient pas des buildings new-yorkais ajoutés à la truelle sur Photoshop. Non mais, sérieusement…
4 > Les talons dans le désert
Tel Jésus marchant sur les eaux, Carrie Bradshaw gambade gaiement dans le désert avec des talons de quatorze centimètres. Une expérience impraticable pour les simples mortels qui s’exposeraient ici à un déchirement des ligaments, voire, dans le pire des cas, à une fracture impliquant une incapacité totale de travail (ITT) de plus de dix jours. Mais Carrie n’est pas un être humain comme les autres, non. Elle est une icône de la mode autoproclamée, une sorte de messie au visage chevalin dont le saint suaire pourrait être un foulard Saint Laurent. Mais tout recouvert de fond de teint. Berk.
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