Ce trentenaire est décédé samedi 30 mars à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, où il était en état de mort cérébrale. Il avait été arrêté suite à un contrôle de police le 27 mars. Entretemps, sa famille n’a eu aucune nouvelle. Selon la préfecture de police, il avait “ingéré une substance non identifiée”, et a ensuite été “pris de convulsions”.
La mort d’Ange Dibenesha, jeune homme de 31 ans, le 30 mars, suscite un vif émoi. Le trentenaire a été arrêté suite à un contrôle de police le 27 mars, au Kremlin-Bicêtre. Pendant deux jours, sa famille est restée sans nouvelles de lui. “C’est le vendredi matin que nous avons été informés (qu’il était hospitalisé, dans un été de coma cérébral, ndlr)“, témoigne sa mère dans un message vidéo relayé sur Twitter, et dont elle souhaite qu’il ne soit plus partagé. “Aidez-moi à connaître la vérité s’il vous plaît”, implore-t-elle dans cette vidéo.
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48 heures sans nouvelles
C’est donc vendredi que sa famille a appris qu’il se trouvait à l’hôpital, dans un état de coma cérébral suite à un arrêt cardiaque, et que les médecins penchaient pour un arrêt des soins. En fin de journée samedi, la décision a finalement été prise. Que s’est-il passé dans l’intervalle de temps entre son arrestation et sa notification à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière ? C’est ce flou que sa famille veut éclaircir. Et elle a reçu le soutien de nombreuses personnalités. Sur Twitter, Hélène et Omar Sy ont exprimé leur solidarité.
https://twitter.com/HeleneSy/status/1112164757216395264?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1112164757216395264&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.huffingtonpost.fr%2Fentry%2Fjustice-pour-ange-deces-police_fr_5ca07308e4b00ba6327e3ebb
“Personne n’accepterait le silence pour explication!”
Sous le hashtag #JusticePourAnge, de nombreux artistes – dont beaucoup sont déjà engagés contre les violences policières, et réclament la “vérité et la justice” dans l’affaire Adama Traoré – ont suivi, comme Fianso, Mokobé, Youssoupha, l’actrice Amelle Chahbi, mais aussi Jok’air et Kalash.
#JusticePourAnge encore un drame une injustice de plus quand est ce ça va cesser ? Une famille en deuil , une mère qui cherche à comprendre ce qu’il s’est réellement passé , condoléances à la famille que son âme repose en paix force et soutien pour Ange 🙏🏾 pic.twitter.com/0LBa4LGJiG
— #madeinafrica Artist (@Mokobe113) March 31, 2019
JUSTICE POUR ANGE
— Youssoupha (@youssouphamusik) March 31, 2019
— Amelle Chahbi (@AmelleChahbi) March 31, 2019
#JusticePourANGE 😞 https://t.co/Iy5q3KYSlK
— Fianso / Sofiane Zermani (@Fianso) March 31, 2019
Ce qui est réclamé ici c’est la vérité, la justice et la transparence, rien de plus.
Il s’agit simplement de savoir ce qui s’est passé et a conduit au décès d’ #AngeDibeneshaMarifa #JusticePourAnge— Rokhaya Diallo (@RokhayaDiallo) March 31, 2019
Hapsatou Sy, l’ancienne chroniqueuse des Terriens du Dimanche, a également relayé le message, en mentionnant Emmanuel Macron sur Twitter : “Nous voulons savoir ce qui fait qu’un fils peut être rendu à ses parents en arrêt cardiaque 48h après avoir rencontré ceux censés nous protéger, la police. Personne n’accepterait le silence pour explication! Cette maman veut savoir. Et elle en a tous les droits”.
ceux censés nous protéger, la police. Personne n’accepterait le silence pour explication ! Cette maman veut savoir. Et elle en a tous les droits. Elle ne revendique rien d’autre que cela et ne pas lui répondre serait inhumain et une honte pour notre pays. #JusticePourAnge
— Hapsatou SY (@HapsatouSy) March 31, 2019
Dans son message, la mère d’Ange Dibenesha soupçonne la police d’occulter la vérité. Cette affaire a également fait réagir des personnalités politiques, comme le député insoumis Alexis Corbière, le sénateur PCF Fabien Gay, ou encore Benoît Hamon – qui déclare que “les siens et la société ont le devoir de demander la lumière sur les faits et l’Etat a le devoir d’y répondre”.
Oui, toute la clarté est indispensable sur les conditions du décès de Ange. Pourquoi ses proches sont prévenus si tard ? Que s'est il passé ? Des réponses sont impératives pour sa famille et pour nous tous. #JusticePourAnge https://t.co/PJf1qrNyW4
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) March 31, 2019
Ange Dibenesha, jeune homme de 31 ans, a été arrêté le mercredi. Deux jours plus tard, sa famille apprend qu’il est à l’hôpital. Il est décédé. Sa famille et ses proches ont droit à la vérité ! #JusticePourAnge
— Fabien Gay (@fabien_gay) March 31, 2019
Quand un jeune homme fait l'objet d'un contrôle de police, est placé en garde à vue et est rendu à sa famille 48h plus tard en état de mort cérébrale, les siens et la société ont le devoir de demander la lumière sur les faits et l'Etat a le devoir d'y repondre. #JusticePourAnge https://t.co/ekSHDkdVUr
— Benoît Hamon (@benoithamon) March 31, 2019
La réponse de la préfecture de police de Paris
La préfecture de police de Paris a livré sa version des faits, ce 31 mars, face à cette demande de vérité qui se répand comme une trainée de poudre. Dans un communiqué, elle affirme qu’Ange Dibenesha a été arrêté à bord de son véhicule, alors qu’il roulait en état d’annulation de permis, et qu’il avait été dépisté positif au test de l’imprégnation alcoolique. “A 2h10, alors que les fonctionnaires interpellateurs étaient en attente d’un véhicule de transport de l’interpellé, ce dernier a ingéré une substance non identifiée. Il a alors été pris de convulsions”, énonce le communiqué. L’intervention des sapeurs pompiers a été immédiatement sollicitée, ceux-ci lui ont appliqué un massage cardiaque, puis le SAMU l’a transporté à l’hôpital. Le communiqué conclut : “Le parquet, informé des faits, a chargé la Brigade de Stupéfiants de la direction de la Police Judiciaire de Paris de l’enquête”.
Décès d’Ange Dibenesha Marifa (31 ans) à la Pitié-Salpêtrière. Voici la version livrée par la préfecture de police de Paris pic.twitter.com/DV6nla8EpS
— David Perrotin (@davidperrotin) March 31, 2019
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