Exploration obsessionnelle d’un appartement, road-trip via internet, éloge de la masturbation, catastrophe nucléaire… : les écrivains racontent, parfois avec drôlerie, des situations d’enfermement.
#OnResteOuvert : Fermons nos portes, pas nos esprits !
Intérieur de Thomas Clerc (L’Arbalète) : « Biographie » de l’appartement de l’écrivain – 50 mètres carrés racontés dans les moindres détails sur 400 pages – qui fait jaillir le récit, le souvenir, l’aventure d’un dossier de chaise ou du rouleau de PQ (c’est de circonstance). Entre l’OuLiPo et les Sims, un projet complètement fou, un huis clos littéraire inédit, sur la puissance d’évasion de la littérature. Pour s’échapper sans bouger.
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Voyage autour de mon sexe de Thibault de Montaigu (Grasset) : Essai licencieux, loufoque mais savant sur l’art de la masturbation. Entre ode à l’imaginaire et confession d’onaniste, l’auteur propose un tour d’horizon historique, géographique, bibliographique sur le sujet. Passionnant, original et déculpabilisant… tout le monde n’a pas la chance d’être confiné à deux.
Eclats d’Amérique d’Olivier Hodasava (Inculte) : Le confinement n’est pas un problème pour Olivier Odosava. Explorateur en pantoufles, il fait tous ses voyages sur Google Street View. Des highways californiennes aux plaines désertiques de l’Utah, il propose ici un road-trip pixélisé délirant à travers les Etats-Unis. L’évasion à portée de clics.
Couché de David Whitehouse (10-18) : Dans ce premier roman délirant, l’auteur imagine le quotidien de Malcom, 600 kilos, qui n’a pas quitté son lit depuis vingt ans. A côté, nos quinze jours de confinement, c’est peanuts ! Du quotidien gargantuesque de l’énorme garçon à l’esclavagisation de ses proches, une fable surréaliste sur l’immobilité et l’inaction. Complètement décalée. Et d’actualité du coup.
Comment devenir un dieu vivant de Julien Blanc Gras (Livre de Poche) : Comment aborder la fin du monde ? Vive l’apocalypse avec philosophie et humour ? William Andy, loser ordinaire devient un prophète médiatique en proposant des solutions feelgood pour vivre la fin du monde sans se faire mal. C’est hilarant et complètement farfelu. L’un des romans qui m’a fait le plus marré dans ma vie. Et puis, se préparer au pire avec le sourire, en ce moment, c’est toujours bon à prendre…
Malevil de Robert Merle (Folio) : Huis clos après l’apocalypse. Comment s’organise une petite communauté de survivants dans une France d’après la bombe atomique, entre disputes quotidiennes, gestion des vivres, indiscipline et différences idéologiques. Epique et plein de bons conseils pour survivre à son confinement en famille.
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