David Lynch présente une série d’installations dans les vitrines des Galeries Lafayette, à Paris. Sympathique, mais un peu superflu (en photo une oeuvre extraite de l’exposition).
Jusqu’au 3 octobre, David Lynch expose aux Galeries Lafayette une série d’installations sur un thème ésotérique donc « lynchien » : « machine abstraction women ». L’idée de Lynch et des organisateurs est de réaliser un véritabble street museum : les installations sont présentées à l’intérieur des vitrines, livrées au regard des flâneurs. Le vernissage de l’exposition avait lieu hier soir. En compagnie de François-Henri Pinault, Lynch a passé en revue chacune des ses vitrines.
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Il confie avoir été très inspiré par les devantures vides, les comparant à des « boites à bijou ». Direction ensuite la Galerie des galeries au premier étage du magasin. Malgré l’essaim de photographes et de journalistes, difficile de perdre de vue « David » et son fameux brushing argenté. Après une cascade de remerciements, il décode une série de lithographies (fuligineuses pour la plupart) réalisées pour l’exposition « I see myself ».
Une fois la foule du vernissage éparpillée, on pouvait s’attarder sur les installations. La toute première vitrine retient particulièrement l’attention. Les jambes d’une femme, jupe au vent, suspendue au dessus du vide d’un gratte-ciel. Un beau frisson de vertige urbain. Les autres montages déclinent quelques unes des obsessions lynchiennes : fascination pour le monstrueux, le spectacle, les actrices glamour (une cantatrice pulpeuse nous replonge dans l’univers du club Silencio de Mullolhand Drive ).
Si les fans de Lynch se réjouiront de retrouver l’imaginaire onirique du maître, l’ensemble semble davantage relever du produit dérivé un peu « gadget » que de la véritable création artistique. Amusant et agréable cependant, comme peuvent l’être les vitrines de Leila Menchari pour Hermès. Un moyen sans doute pour David Lynch de maintenir la ferveur jusqu’à un prochain long-métrage.
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