Début juin, le projet « The Hidden Treasures Bauhaus Dessau » dévoilait des dessins typographiques et des fragments de lettres de l’école de design du Bauhaus transformées et numérisées en jeux de polices. Aujourd’hui, Adobe invite les créatifs à utiliser ces nouveaux outils en participant à un ou plusieurs des cinq concours de design.
Imaginer un logo, concevoir une carte de visite, dessiner un poster… Pendant l’été, Adobe propose aux jeunes créatifs d’imaginer un objet graphique à partir des cinq polices créées par Xanti Schawinsky, Joost Schmidt, Carl Marx, Alfred Arndt ou encore Reinold Rossig. L’occasion de se mettre dans la peau d’un maître du Bauhaus et de remporter, entre autres, un voyage tous frais payés en Allemagne, pour visiter la Fondation Bauhaus Dessau, patrimoine mondial de l’UNESCO.
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© Graphéine
Un langage universel
L’an dernier, Adobe s’était associé avec succès au musée Munch d’Oslo et à Kyle T. Webster pour reproduire des versions digitales des brosses d’Edvard Munch. Une réussite qui a poussé l’équipe à renouveler l’expérience en proposant un concours à la portée de tous. « Les pinceaux sur Photoshop, c’est un peu spécial, il faut savoir peindre et dessiner… Alors que les polices sont un langage universel. Tout le monde peut les utiliser, raconte Rufus Deuchler, designer et porte-parole d’Adobe. Si pour Munch, nous avions surtout reçu des candidatures d’artistes aguerris à Photoshop, cette année, nous avons recueilli des projets d’étudiants comme de studios de graphisme. »
Pour le concours de design n°1, les créatifs étaient invités à créer un logo. Deux polices furent dévoilées : « Joschmi » (contraction de Joost Schmidt) recréées par Flavia Zimbardi et « Xants » (Xanti Schawinsky) par Luca Pellegrini. Alors que le deuxième défi vient d’être mis en lumière une troisième police a été inaugurée : « CarlMarx » Regular et Bold par Hidetaka Yamasaki. « Ces polices ont une centaine d’années, mais elles sont très modernes. En tant que graphiste, j’ai beaucoup étudié le Bauhaus, et pour moi c’est réellement fascinant de voir comment les nouvelles générations embrassent ce projet typographique » poursuit Rufus Deuchler. Les cinq polices seront dévoilées au terme du concours.
Un projet didactique
Si le concours offre la possibilité de remporter de prestigieux prix (un MacBook Pro de 13 pouces ainsi qu’un abonnement d’un an à Creative Cloud par exemple), c’est aussi l’occasion de rendre hommage à la légendaire école du Bauhaus. « Le Bauhaus a changé beaucoup de choses à l’époque, analyse Rufus Deuchler. Ils ont abandonné les serifs, simplifié les formes… Avant eux, le graphisme célébrait surtout la complexité. » « Le Bauhaus a dessiné un siècle de design. C’est l’une des plus grandes révolutions en matière de graphisme. Leur vision politique de l’art entre démocratisation et accessibilité subsiste encore aujourd’hui. » ajoutent les directeurs artistiques Mathias Rabiot et Jérémie Fesson, fondateurs du Studio Graphéine.
Avec lequel, ils ont participé aux deux premiers volets du concours.
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Carte blanche à la créativité
« En tant que designer, nous sommes souvent dans une situation où l’on doit apporter une solution à un problème soulevé par nos clients. Il y a un cahier des charges et une succession de contraintes. Résultat, notre intervention est très cadrée. Avec le challenge Adobe, on a carte blanche. La seule contrainte, c’est d’utiliser les typographies. À nous de trouver la manière créative et inattendue d’aborder ce sujet-là ! » Inspirés par la Coupe du monde, les créatifs de l’agence Graphéine ont conçu en synergie l’identité visuelle d’un club de football fictif « la meilleure équipe de designers de tous les temps : le Bauhaus Football Club ! » Kandinsky en goal. Paul Klee en ailier gauche. Breuer en défenseur central. « C’est fascinant de pouvoir mesurer la pertinence du Bauhaus un siècle plus tard, de voir que l’on peut mélanger leur esthétique avec d’autres univers. » Les polices deviennent un terrain de jeux illimité. Selon les créateurs de Graphéine : « Le concours sera l’occasion pour les étudiants en graphisme d’avoir un sujet agréable, un prétexte de création pour mettre en avant son talent. Pour les créatifs, une récréation ludique comme une bouffée d’air frais dans un quotidien de professionnel !»
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Après les affiches, les participants pourront s’essayer le 30 juillet au design d’une carte de visite puis à deux autres défis. Et comme le rappelle Rufus Deuchler, il ne faut pas avoir peur de participer, on apprend en essayant. « Beaucoup de personnes n’osent pas publier leur production parce qu’ils ne se jugent pas assez bons. Alors que l’on ne sait jamais ce qui va faire craquer le jury, cela peut être une idée, un détail… »
Pour participer, publier un lien Behance vers votre création sur Twitter ou Instagram avec le hashtag #AdobeHiddenTreasures.
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