Pour la première fois, d’anciens combattants terroristes parlent de leur rôle dans la milice terroriste et leur vie sous le joug de l’Etat islamique.
Les combattants de l’Etat islamique en Syrie sont parfois rattrapés par la raison. L’éveil de leur conscience conduit certains d’entre eux à fuir les camps de Daech pour échapper à ce qu’ils n’avaient pas su anticiper : une vie soumise à la furie totalitaire d’une bande de voyous et criminels forcenés pour lesquels l’islam n’est qu’un mot vide de sens, sinon celui de servir leurs intérêts inavoués.
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Les témoignages édifiants de déserteurs recueillis ici soulignent combien les bandes armées de Daech exercent sur leurs propres ouailles une violence sans limite, torture comprise. Ces paroles de repentis, souvent venus de pays étrangers, ont été consignées grâce au travail du groupe Liwa Thuwar al-Raqqa, spécialisé dans l’exfiltration des combattants déserteurs.
Cette faction de l’Armée syrienne libre qui combat l’organisation depuis cinq ans a permis, en une année, à une centaine de soldats manipulés par Daech de quitter leur base de Raqqa et de rejoindre la Turquie. Ce réseau clandestin documente parfaitement la vie quotidienne et les pratiques des combattants de Daech.
Paroles sèches des combattants et images volées de l’enfer de Raqqa
Si Daech se donne les apparences d’un Etat, ce sont celles d’un Etat voyou, qui pille les banques, récolte l’impôt sans le redistribuer ; et si les chefs prétendent respecter à la lettre les préceptes religieux, beaucoup se livrent à tous les vices possibles : le goût de l’argent ou des drogues ne s’arrête pas à la frontière du dogme. Aux paroles sèches de ces combattants abusés, qui confient les raisons de leur choix initial autant que les motifs de leur fuite, se mêlent des images volées au sein de cet enfer de Raqqa.
Ce document rare ouvre une soirée spéciale d’Arte consacrée aux cinq ans de la guerre en Syrie, et est suivi de Disparus, la guerre invisible en Syrie (21 h 50) ; Homs, chronique d’une révolte (22 h 55) ; Eau argentée, Syrie autoportrait (0 h 25) et Syrie : instantanés d’une histoire en cours (2 h).
Daech, paroles de déserteurs documentaire de Thomas Dandois et François-Xavier Tregan. Mardi 15, 20 h 55, Arte
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