Les conducteurs de métro parisien dénoncent l’insécurité dans certaines stations, notamment du fait de la présence de fumeurs de crack et de dealers. Un appel à la grève a été lancé ce vendredi.
Au croisement des lignes 4 et 12 , la station de métro parisienne Marcadet-Poissonniers est devenue tristement célèbre depuis quelques années pour ses dealers et ses fumeurs de crack. Une présence que ne supportent plus les conducteurs de la RATP. Les syndicats CGT et SUD de la RATP ont appelé à la grève ce vendredi.
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« Immobilisme politique et de la RATP »
Le syndicat Unsa-RATP et l’association SOS Usagers ont déjà fait part de leur mécontentement via un communiqué la semaine dernière. « Ras le bol de se faire agresser ! » indiquent-ils. Pour eux, le réseau est « envahi » et les agressions contre le personnel et les usagers sont en constante augmentation. Ils réclament donc que des mesures soient prises contre ce phénomène et dénoncent un « immobilisme politique et de l’entreprise RATP ». « Pour raison de sécurité », les conducteurs du métro parisien ont décidé de ne plus s’arrêter à certaines stations.
Jean-Marc Judith, délégué syndical à la RATP l’explique au micro de RTL : « Entre les rixes qu’il peut y avoir sur les quais, qui se terminent parfois directement dans la rame, ou des traversées de voie, vous pouvez en percuter un, ou l’écraser. Avec toutes les conséquences en matière de police, ou psychologique, qu’il peut y avoir pour des conducteurs. »
La RATP prend des mesures
« Nous avons une action répressive d’abord, c’est-à-dire qu’on mobilise nos agents de sécurité sur les stations les plus concernées par ce phénomène » a répondu Stéphane Gouaut, directeur du département sécurité à la RATP à France Info. Pour tenter d’améliorer la situation, la société des transports a mobilisé 1 000 agents du Groupe de protection et de sécurisation des réseaux (GPSR) pour sécuriser les stations de métro. La RATP promet également de travailler en étroite collaboration avec des associations spécialisées dans le traitement de la toxicomanie comme Gaïa ou Charonne pour une meilleure prise en charge des toxicomanes et leur proposer une aide médicale.
L’UNSA organise ce vendredi une table ronde axée sur la sécurité entre les syndicats, la RATP, la préfecture de police de Paris et la région Ile-de-France. En attendant, les fumeurs de crack du métro inspirent la presse, qui n’hésite pas à les traiter de « zombies ». Pas sûr que cela soit fort utile à la résolution du problème.
Parce que c’est toujours pertinent de déshumaniser des individus. ???? pic.twitter.com/og0Vpo2HLg
— Guillaume Ledit (@LeGuillaume) 19 janvier 2018
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