Les pharmarcien.nes et fabricant.es de tests s’organisent en attendant le feu vert du gouvernement pour leur commercialisation.
Les tests unitaires sérologiques Covid-19, qui, grâce à une piqûre et une goutte de sang prélevée au bout du doigt, permettent de savoir si vous avez ou non contracté le coronavirus, vont bientôt être disponibles en pharmacie, indique Le Parisien.
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Comme le rappelle le journal, la Haute Autorité de Santé (HAS), a publié un communiqué de presse publié lundi dernier concernant les autotests dont elle considère la recommandation “prématurée”. D’abord car “il existe à ce jour très peu de données scientifiques sur les performances des autotests pour le diagnostic du COVID-19 en vie réelle”, explique l’instance sur son site internet.
Mais aussi en raison de la “difficulté d’utilisation”, car même si “la réalisation du prélèvement est simple (le patient le réalise seul, à domicile, en se piquant le bout du doigt), il n’en est pas de même pour la lecture et l’interprétation du résultat. Sans accompagnement, le patient prend le risque de tirer des conclusions erronées de ce test.” Il est donc fortement recommandé d’être en présence d’un.e professionnel.le de santé lors de ce test, afin d’analyser correctement les résultats.
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Fabricant.es de tests et pharmcien.nes s’organisent
Face à cette recommandation et à la forte demande, les pharmacien.nes s’organisent, donc. “J’envisage de commander 1000 tests rapides Covid-19 pour mon officine, car j’ai déjà des clients qui m’en réclament. Certains collègues prévoient d’en prendre 500, d’autres un peu moins, cela dépend”, expliquait l’un d’entre eux au Parisien.
Oren Bitton, directeur commercial de la société Biosynex, spécialisée dans la fabrication de tests, dresse le même constat : “Nous recevons énormément de demandes. Cela fait deux mois environ que les pharmaciens se préparent à pouvoir en délivrer, et cela s’est accéléré depuis lundi avec les recommandations de la HAS”, peut-on lire dans l’article.
Interrogé par le Télégramme, Milovan Stankov Pugès, directeur de BioTech, start-up spécialisée dans la fabrication de tests sérologiques, explique que leur “capacité de production de tests atteindra deux millions d’unités par mois d’ici juillet et pourra s’adapter, en fonction de la demande, pour monter jusqu’à trois à quatre millions d’unités par mois avant fin 2020”.
La commercialisation des tests ne devrait pas tarder
Cependant, ces tests rapides ne permettent pas de savoir si vous êtes immunisé.es ou non contre la maladie. Et, dans le cas d’un positif, il sera nécessaire de le faire confirmer par un laboratoire. En ce qui concerne leur commercialisation, la Direction générale de la santé a précisé ce jeudi que “l’arrêté définissant le cadre de commercialisation et la liste des tests seront publiés dans les prochains jours”.
Enfin, toujours selon Le Parisien, les tests ne seront pas remboursés par l’assurance maladie et devraient coûter 20 euros.
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