Bien que plusieurs études contestent l’efficacité de ce traitement antipaludéen contre le coronavirus, Donald Trump, lui, continue de le défendre.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
« J’en prends depuis une semaine et demie (…) je prends un comprimé par jour », a-t-il déclaré lundi 18 mai, lors d’un point presse avec des journalistes de la Maison-Blanche, a indiqué l’AFP USA. Une annonce qui fait polémique alors que le 30 avril dernier, la Food and Drug Administration américaine (FDA), agence sanitaire américaine, avait mis en garde contre la prise d’hydroxychloroquine en dehors d’un cadre hospitalier ou d’une étude, pointant du doigt « le risque de troubles du rythme cardiaque ». Le 14 mai dernier, deux études ont mis en évidence l’absence de résultats probants quant à la prise de ce médicament, dont le professeur Raoult se fait le fervent défenseur depuis le début de la pandémie.
Si à l’heure actuelle, rien ne prouve que l’hydroxychloroquine aide à lutter contre le Covid-19, cela n’a pas empêché le président américain d’en faire la promotion. Au contraire. « J’entends beaucoup de choses extraordinairement positives », – sur ce médicament -, a-t-il poursuivi avant de préciser qu’il faisait des tests « très régulièrement » et qu’il n’était pas porteur du virus.
Et concernant l’idée de prendre ce médicament, Donald Trump a précisé que l’initiative était personnelle mais qu’il avait obtenu l’accord de son médecin. « Vous connaissez l’expression: qu’est-ce que vous avez à perdre ? » a-t-il ajouté.
>> A lire aussi : Pourquoi un second mandat de Trump serait une catastrophe
Une déclaration qui suscite l’émoi
« Cela ne va pas me faire de mal », a-t-il repris. « C’est utilisé depuis 40 ans pour le paludisme (…) Beaucoup de médecins en prennent ». Pourtant, tout le monde ne partage pas cet avis.
Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, a estimé sur CNN que ce n’était « pas une bonne idée ». Avant d’ajouter : « Il est notre président et je préférerais qu’il ne prenne pas quelque chose qui n’a pas été approuvé par les scientifiques, particulièrement dans sa catégorie d’âge et, disons, dans sa catégorie de poids, appelée obésité morbide ».
Chuck Schumer, chef de la minorité démocrate au Sénat, parle lui d’annonces « dangereuses ». « Cela donne aux gens de faux espoirs (…) et peut même les mettre en danger », a-t-il déclaré sur MSNBC.
Alors que Donald Trump faisait cette déclaration, l’université Johns Hopkins, elle, a fait état d’un nouveau bilan de morts liées au Covid : les Etats-Unis ont franchi la barre des 90 000 décès au virus.
>> A lire aussi : Une balle dans l’aile de Trump, par Eric Reinhardt
{"type":"Banniere-Basse"}