Jeudi soir aura lieu le dernier débat de la primaire de la gauche. En coulisses, tout est prêt pour accueillir les candidats.
Ce sera L’Heure du choix. Jeudi, à 20h55, les candidats de la primaire de la gauche s’affronteront dans un dernier débat télévisé avant le premier tour du scrutin. La veille, dans les studios de France Télévisions à Saint-Cloud, les équipes techniques préparent la venue des candidats de la Belle Alliance populaire.
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Couleur « lavande »
Quelques mois après la primaire de la droite, le studio de « L’Émission politique » retrouve les sept pupitres en arc de cercle flanqués d’un chronomètre. Les noms ont changé, le décor – à quelques détails près. Aux murs, un habillage couleur “lavande”, plus subtil que le rouge vif de BFMTV, pare le studio pour accueillir François de Rugy, Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Sylvia Pinel, Benoît Hamon, Vincent Peillon et Jean-Luc Bennahmias.
Le dispositif, conservé à l’identique, est tranquillement réinstallé. Hasard du tirage au sort, la seule femme du débat, Sylvia Pinel, retrouve la place centrale occupée par Nathalie Kosciusko-Morizet. « Chacun disposera exactement du même matériel”, insiste le réalisateur Didier Froehly, soucieux de faire respecter une égalité “indiscutable” – quitte à louer quelques pieds de caméras manquants…
Face aux sept candidats, les animateurs n’auront plus, eux, à jouer aux chaises musicales. A une même table, le maître de cérémonie David Pujadas, accompagné de Léa Salamé et Fabien Namias (Europe 1) alterneront les questions et tenteront d’explorer les clivages pas encore abordés dans les deux premières rencontres.
Santé, fracture territoriale et Moyen-Orient
« Nous ne sommes pas la voiture-balai des débats, insiste Pascal Doucet-Bon, rédacteur en chef des émissions spéciales. Comme les trois débats sont très rapprochés, l’actualité n’a pas changé, donc la marge de manœuvre est faible. Mais tout n’a pas été traité. Editorialement, il reste de la place. » Les candidats seront notamment interrogés sur la santé, la fracture territoriale, le protectionnisme et le Moyen-Orient. Moins de thèmes prévus pour tenir les deux heures de débat sans déborder – égalité du temps de parole oblige.
Dans le déroulement de la soirée, une seule innovation : entre les deux sessions de questions, les candidats auront – à leur demande – “carte blanche” pendant une minute pour défendre leur thème de prédilection. Et pimenter les échanges ? « Ils ont montré leur capacité à le faire« , souligne, confiant, Pascal Doucet-Bon.
Mécanique bien huilée
Côté réalisation aussi, on est prêt à suivre les « punchlines » des candidats : “Ça se joue entre Montebourg, Valls, Hamon et Peillon, analyse Dider Froehly. On va être très attentifs à eux pour les plans de coupe.” Certes, les deux précédents débats ont enregistré des audiences nettement moins bonnes que la primaire de la droite et du centre (3,8 et 1,75 millions de téléspectateurs pour les deux premiers débats, contre 5,6 et 2,9 millions à l’automne). Mais France Télévisions espère quand même une audience “remarquable”.
Alors rien n’est laissé de côté dans la mécanique bien huilée du petit écran. Ce mercredi après-midi, le ballet des techniciens suit son cours. Des figurants prennent sagement position derrière les pupitres des candidats pour les réglages techniques, en attendant la venue, en fin de journée, des compétiteurs et leurs équipes. Désormais rompus à l’exercice, ils se plient sans difficulté au format. “La dernière fois, on avait deux anciens Premiers ministres, s’amuse Didier Froehly, alors les ego étaient un peu plus difficiles à gérer. » “Tout est réglé comme du papier à musique, mais ça ne demande qu’à exploser”, résume Pascal Doucet-Bon. Il n’est pas le seul à l’espérer.
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