« Une révolution urbaine « , promettait Bertrand Delanoé le 5 décembre 2011. Seulement voilà, en interne, le groupe Bolloré prévoit en réalité près de 180 millions de pertes, dont les deux tiers seront très probablement payées grâce aux impôts. Avec 131 000 abonnés, le système de voitures électriques est au point mort, comme le montre l’étude du cabinet conseil 6t, de surcroît face à la concurrence des VTC, dont les tarifs égalent presque ceux des Autolib’.
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119 millions de pertes payées par la contribuable ?
Comme le rapporte Le Canard Enchaîné, le 22 novembre dernier, la société Autolib’ a dressé son bilan financier auprès d’Autolib’ Metropole (un syndicat mixte des 97 villes d’Ile-de-France adhérentes au « service d’autopartage »). L’annonce est fracassante : le groupe Bolloré table sur un déficit de 179 millions d’euros d’ici 2023, date de la fin du contrat.
« La délégation de service public prévoit que les pertes soient prises en charge par Bolloré, mais à hauteur de 60 millions d’euros », indique le Volatile. Quid des 119 millions restant ? Les mairies devront se répartir la dette en fonction d’un calcul au prorata du nombre de voitures Autolib’ installées dans leur commune. Une annonce qui affole les élus franciliens.
Branle bas de combat au bureau syndical
Le 24 novembre, le bureau syndical Autolib’ Métropole, réunissant une dizaine de maires et d’élus de la région, a tenté de trouvé des solutions. Le syndicat intercommunal envisage de prolonger le contrat avec le groupe Bolloré de deux ans, en espérant qu’il trouve un moyen de gagner de l’argent. La deuxième proposition consiste à augmenter les tarifs. Depuis le 8 décembre, la demi-heure d’utilisation est passée de 6 à 7 euros. Une hausse qui a donné lieu à « une légère entorse à la délégation de service public », indique Le Canard, puisque « l’augmentation maximale de 34 % des tarifs inscrite dans le contrat de 2011 a été dépassée », s’approchant plus de 40 %.
Certains élus proposent la suppression de 166 stations de banlieue parisienne, pas assez rentables selon eux. Et de recouvrir les voitures de publicités, ce qui, d’après eux, permettrait de soulever un bénéfice de « 400 000 euros par an ». D’autres, ont carrément proposé d’enlever toutes les Autolib’…
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