Confondues avec « Quotidien », des journalistes du « Petit Journal » violemment expulsées par le service d’ordre du FN

« C’était une maladresse ». Voilà comment un membre du service d’ordre du FN a tenté de justifier l’expulsion manu militari de deux journalistes du Petit Journal de Canal +, ce 17 février lors d’un meeting de Marine Le Pen dans le Jura. A la question de savoir quelle était sa définition de « maladresse », l’homme est resté muet. Car quelques instants plus tôt, en guise de « maladresse », un de ses collègues poussait dehors les deux jeunes femmes reporters, en saisissant la cameraman « par la gorge », selon le récit de Lucie Rémy. Voici la vidéo de la scène, diffusée ce lundi 20 février, et isolée par Ozap :

            {"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
          

« C’est bon ! Casse-toi ! »

« Mais, monsieur attendez. On est accrédité en fait. Vous ne la tenez pas par le cou, s’il vous plaît« , lance d’abord Lucie Rémy. Leur assaillant est cependant peu commode et réplique : « Bon, écoutez, ça va, c’est bon ! Casse-toi ! »

Suite à cet acte brutal, un autre membre de l’équipe de sécurité de Marine Le Pen vient à leur rencontre et leur propose mielleusement de rentrer. La journaliste hallucinée ne laisse pas passer l’occasion de rappeler ce qui vient de se passer : « Parce que maintenant on parle sur un ton calme ? Est-il possible de parler au collègue qui a tenu ma cameraman par la gorge ? »

« Il y a eu une méprise entre Le Petit Journal et Quotidien apparemment »

Et l’autre d’invoquer « une maladresse ». En voici la teneur : « Il y a eu une méprise entre Le Petit Journal et Quotidien apparemment. » Est-ce à dire que les journalistes de l’émission de Yann Barthès, qui avaient eu maille à partir avec la sécurité lors d’un autre déplacement de Marine Le Pen (sur ordre d’un membre du Front national), étaient malvenus ? « Normalement je crois qu’ils ne rentrent pas, je crois », élude le garde.