A trop titiller les socialistes, Chritian Estrosi a fini par les agacer ! Le PS cible ses critiques sur le ministre de l’Industrie, après ses dernières propositions en matière de sécurité et ses critiques à l’encontre de Martine Aubry.
Le week-end du 15 août est généralement des plus calmes en France. Les plus chanceux sont en vacances, les autres essayent au moins de profiter du soleil. Est-ce le mauvais temps de ce mois d’août qui a fait monter l’ennui ? En tout cas, Christian Estrosi a décidé d’occuper le terrain.
Ce week-end, dans Le JDD, le ministre de l’Industrie propose que les villes qui ne se conforment pas à leur obligation de sécurité, de prévention de la délinquance, de lutte contre l’absentéisme scolaire et de réforme des règles d’urbanisme soient condamnées à une très forte amende. Et pointe le renoncement de Martine Aubry en matière de sécurité.
« M. Estrosi a besoin de prendre des vacances »
De quoi sortir les socialistes, jusque-là plutôt discrets, de la torpeur estivale. En nombre, ils répliquent. Premier communiqué goguenard à l’encontre du maire de Nice : « M. Estrosi a besoin de prendre des vacances », ironise Christophe Borgel, qui assure les points presse du PS pendant les vacances. A ses yeux, de telles déclarations de Christian Estrosi n’ont aucun sens si « dans le même temps on continue à supprimer les policiers et les gendarmes » et à « diminuer les moyens de la justice ».
Quelques heures plus tard, les socialistes communiquent à nouveau. « Et si M. Estrosi s’occupait enfin de l’Industrie ? », interpellent Jean-Jacques Urvoas et Guillaume Bachelay. Les deux socialistes poursuivent :
« On aimerait que M. Estrosi, plutôt que de jouer les cow-boys de mauvais westerns pour tenter de devenir ministre de l’Intérieur lors du prochain remaniement, se consacre à 100% à sa mission actuelle : être un ministre de l’Industrie digne de ce nom. »
Le PS en profite pour ressortir la baisse de la production industrielle en juin et la suppression de 17000 emplois industriels au deuxième trimestre.
Dans la foulée, le président de l’Association des petites villes de France (APVF), l’ancien ministre socialiste Martin Malvy, estime qu »en tirant sur les maires, Christian Estrosi commet à leur égard un geste de violence« . Le sénateur-maire de Dijon, François Rebsamen, enchaîne sur RTL, « M. Estrosi ne manque pas d’air ! Les premiers citoyens de la République qui sont sur le terrain, ce sont les maires« . En quelques heures, Christian Estrosi réussit à mettre contre lui la direction du PS et l’ensemble des élus de terrain.
« M. Estrosi perd les pédales »
Hier, David Assouline, en charge de la communication du parti socialiste, profite du point presse pour finir d’enfoncer le proche de Nicolas Sarkozy sur son bilan à Nice en matière de sécurité. Définitivement, « M. Estrosi perd les pédales et devient le chauffard numéro 1 de la politique cet été. Il a franchi plusieurs fois la ligne jaune des valeurs de la République« , commente le secrétaire national du PS.
Il n’en fallait pas moins pour que Christian Estrosi réplique. Ce matin, sur RMC, Estrosi, a remis un jeton dans le juke box, histoire de poursuivre le feuilleton : les socialistes « n’ont rien à dire sur le fond alors ils aboient, mais ils ne savent pas mordre« . La rentrée à l’Assemblée le 7 septembre s’annonce déjà fraîche et détendue !