Il s’agit d’une série de photos qui n’a pas grand-chose à voir avec Life’s a beach, du photographe Martin Parr, hormis la plage et la phonétique. Selon Madame Le Figaro, un compte Facebook du nom d’Aicha Amal publie des photos de Marocaines vêtues de maillots de bains à la plage afin de dénoncer « le vice et la débauche« .
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Désormais suspendu, le compte recensait des photos de femmes sur les plages marocaines. Des femmes qui prennent le soleil, nagent, lisent ou parlent et qui ont pour unique tort d’être en bikini. C’est contre cette tenue qui semble plutôt adaptée à la plage que la page Aicha Amal se bat. Auto-définis comme « Gardiens de la morale et justiciers des plages » ces super-héros de la censure, de la délation et du sexisme sont au nombre de 120, dont 79 arpenteraient les différentes plages du pays, à la recherche de proies à photographier rapporte le média marocain Le Site Info.
Police des « bonnes mœurs »
« Non au vice dans un pays islamiste marocain« , le slogan de la page selon Le Site Info, est donc la raison pour laquelle elle livre en pâture à internet des photos d’inconnues en maillot de bain. Le média marocain rapporte que la page serait administrée par 40 personnes de « différents partis marocains« , peut-être une façon de dépasser les clivages politiques grâce au prosélytisme extrémiste?
Capture d’écran du compte « Aicha Amal » (Photo: Facebook)
La page remercie aussi « tous les frères et les sœurs qui les ont rejoints afin de (…) prendre en photo les Marocaines en bikini sur toutes les plages marocaines » et aurait affirmé, selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, « être en possession de 10 millions d’autres photos (qu’elle) n’hésitera pas à mettre en ligne, sur un site créé à cet effet« .
Une façon de faire qui a fortement déplu aux internautes, venus massivement commenter et signaler les publications afin de partager leur indignation et faire fermer le compte, aujourd’hui désactivé. Un bel exemple d’appropriation du corps des femmes qui rappelle la mésaventure arrivée à deux marocaines en juin 2015 à Agadir, arrêtées par la police pour avoir porté des jupes jugées trop courtes.
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