Dans un restaurant niçois, ce 17 avril, le ton est monté entre François Fillon et Christian Estrosi, le président du Conseil régional de la région PACA. Le candidat LR y rencontrait, avec son staff de campagne, des élus des Alpes-Maritimes, avant son meeting dans la capitale du département. Selon Le Canard enchaîné du 19 avril, […]
Dans un restaurant niçois, ce 17 avril, le ton est monté entre François Fillon et Christian Estrosi, le président du Conseil régional de la région PACA. Le candidat LR y rencontrait, avec son staff de campagne, des élus des Alpes-Maritimes, avant son meeting dans la capitale du département. Selon Le Canard enchaîné du 19 avril, qui relate la conversation, François Fillon blaguait plaisamment sur le fait que Christian Estrosi ait été sifflé le 31 mars lors de son meeting à Toulouse, quand l’atmosphère s’est refroidie.
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https://www.youtube.com/watch?v=jESKzP6hON0
« J’ai été sifflé par Sens Commun ! Que foutent ces gens dans ta campagne ? En plus, j’apprends que tu envisages de leur offrir des postes de ministres. Ces gens ont dénaturé ta campagne », a attaqué Christian Estrosi.
Fillon à Estrosi : « Je te conseille de ne pas les mettre en cause »
François Fillon s’est alors montré intransigeant, prenant la défense de Sens commun, cette émanation des « veilleurs » de la Manif pour tous, qui a pris part dans sa campagne : « Je te conseille de ne pas les mettre en cause. Ce sont des gens dévoués et qui me soutiennent formidablement. Je n’ai aucune raison de les repousser. »
L’ancien maire de Nice a continué de s’en prendre à eux, estimant qu’ils remettaient en cause l’unité des Républicains : « A condition qu’ils respectent tout le monde. Pour rassembler, il faut respecter l’autre et chaque sensibilité. Ce n’est pas le cas ».
« Sens commun fait partie de la majorité de Fillon »
Bruno Retailleau, sénateur de la Vendée et bras droit de François Fillon, est intervenu en faveur des catholiques traditionalistes de Sens commun : « Si tous les catholiques sont des extrémistes, j’en suis un aussi, et, ici, il y en a plusieurs autour de la table ». Il l’a répété sur Public Sénat :
« Sens commun fait partie de la majorité de Fillon ».
Deux heures après cette conversation, Christian Estrosi a fait une nouvelle fois l’amère expérience d’être sifflé au meeting de François Fillon, dans sa ville natale – notamment quand il s’en est pris à Marion Maréchal-Le Pen, qui ne s’est pas émus des propos de sa tante sur le Vel d’hiv.
Estrosi sifflé de nouveau
Le Huffington Post a isolé cette séquence, au cours de laquelle François Fillon a été obligé de faire un geste de réconfort à son égard :
Le même jour, Alain Juppé a prévenu ses amis, selon le Canard : « Je ne soutiendrai pas un gouvernement dont la ligne serait dictée par Sens commun. C’est simple, je serai dans l’opposition ». L’ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui avait soutenu le maire de Bordeaux lors de la primaire de la droite, s’est rallié à sa position : « Je veille à ce que les principes républicains soient respectés, c’est pour ça que comme Alain Juppé, je ne souhaiterais pas que Sens Commun dicte sa ligne au gouvernement. » C’est dire si l’arrivée de Sens commun au sein de la campagne de François Fillon a tracé une ligne de clivage assez nette au sein des Républicains…
— Anne B. (@anne_beauge) April 18, 2017
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