“Plus que dans tout autre pays au monde, la presse russe reflète un large éventail d’opinions.“. C’est ce qu’explique Dmitri Kisselev, vice-président de la chaîne Russia Today, diffusée en anglais, allemand, espagnol et arabe. Considéré comme le propagandiste en chef du Kremlin, Dimitri Kisselev présente tous les dimanches soir un journal d’actualité politique long de […]
« Plus que dans tout autre pays au monde, la presse russe reflète un large éventail d’opinions.« . C’est ce qu’explique Dmitri Kisselev, vice-président de la chaîne Russia Today, diffusée en anglais, allemand, espagnol et arabe.
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Considéré comme le propagandiste en chef du Kremlin, Dimitri Kisselev présente tous les dimanches soir un journal d’actualité politique long de 2h30 aux propos plus que patriotiques où sont louées l’identité russe, les traditions nationales et les valeurs familiales. Il s’agit par exemple de « transformer les Etats-Unis en cendres radioactives« , le sud de l’Ukraine y est désigné comme « la nouvelle Russie« , et le gouvernement de Kiev est nommé « la junte« .
L’Etat ou les groupes industriels qui en dépendent sont propriétaires de presque toutes les chaînes de télévision, et les organes de radio et de presse sont logés à la même enseigne. Mais les visions et interprétations manichéennes qui découlent de cette organisation ne semblent pas poser problème. Selon Michail Leontiev, éditorialiste du Pirvi Kanal (chaîne principale de télévision russe) “l’enjeu n’est pas de révéler la vérité, il s’agit de battre son adversaire politique« , adversaire explicitement désigné : Les pays occidentaux, au premier rang desquels, les Etats-Unis.
La stratégie de Poutine est imparable : un canal d’opposition a été conservé dans chaque secteur médiatique. Un titre de presse, la Novaya Gazeta, une antenne de radio, l’Echo Moskwy dont le rédacteur en chef Sergeï Buntman affirme: « On peut nous évincer à tout moment » et une chaine de télévision Doshd, supprimée des quatre grandes chaînes câblées ce qui lui a coûté 80 % de son audience. Ces miettes de dissidence donnent ainsi l’illusion du pluralisme et laissent tout loisir aux grands groupes de faire passer les bons messages. Le culte de la personnalité de Vladimir Poutine en est un récurrent, les images d’un homme fort, proche de la nature et tant sportif qu’artiste lui prodiguent une popularité sans faille.
Alors que 90% des Russes regardent la télévision nationale, le centre de sondage indépendant Levada estime que 80 % de la population approuve la politique de Poutine.
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