Craignant de subir des discriminations, les patients homosexuels, bi ou trans, n’évoquent souvent pas leur orientation sexuelle avec leur médecin. Combiné à un manque de formation des praticiens sur cette question, le sujet n’est pas davantage abordé par le corps hospitalier, ces personnes risquent alors un mauvais diagnostic.
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34,7 % se sont sentis jugés
Comme le rapporte Le Monde, le premier colloque international sur « La santé des LGBT », s’est tenu le 9 mars dernier en France, au ministère des Affaires sociales et de la Santé. Et la question des discriminations fut l’un des thèmes centraux du débat. La France manque cruellement de formation médicale et d’études cliniques sur les patients LGBT. « Alors même que des particularités de santé ont été clairement identifiées », rapporte le quotidien.
Selon la première étude réalisée dans l’Hexagone auprès de personnes LGBT, par un médecin, Thibaut Jedrzejewski, 7,3% des femmes et 23,6% des hommes déclarent avoir reçu de la part d’un médecin généraliste des informations jugées adaptées, utiles ou intéressantes sur la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) ou la sexualité. Et plus de 34,7% de celles et ceux qui ont dévoilé leur orientation sexuelle, se sont sentis jugés par leur médecin.
Des risques pourtant différents selon les orientations sexuelles
« Très peu de place est accordée à la sociologie et à la psychologie des patients, alors que la majorité des particularités de santé sont liées à des habitudes de vie et de pratiques, notamment sexuelles », insiste Le Monde.
Cette invisibilisation des risques que peuvent entrainer des rapports avec des partenaires de même sexe est parfois aussi intégré par les personnes concernées. « Pourtant, le papillomavirus, manuporté, fait augmenter très significativement les risques de cancer du col de l’utérus », insiste la chercheuse Coraline Delebarre. « Si la médecine française a reconnu relativement tôt, notamment par rapport à l’OMS, l’homosexualité comme non pathologique, elle ne l’a jamais vraiment affirmée comme normale », martèle Thibaut Jedrzejewski
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