Avec « Kamerun ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique, 1948-1971 », réédité ces jours-ci en poche à la Découverte, l’éditeur Thomas Deltombe, le chercheur Manuel Domergue et l’enseignant Jacob Tatsitsa proposent une enquête passionnante – et terrifiante – sur la guerre secrète menée par la France au Cameroun dans les années 1950 et 1960. A l’heure où les opposants au régime en place sont toujours, de nos jours, réprimés, Thomas Deltombe revient pour les Inrocks sur les enjeux développés dans l’ouvrage.
Selon vous et vos co-auteurs, le Cameroun a servi de laboratoire pour la “Françafrique”. Pourquoi ?
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Thomas Deltombe – Je dois avouer que nous n’avions pas au départ une hypothèse aussi générale. Nous avions plutôt en tête une enquête de type journalistique consistant à étudier la réalité et l’ampleur des exactions que la France était accusée d’avoir commises dans les années 1950 et 1960 au Cameroun. Nous avions lu beaucoup de choses sur ce sujet mais nous avions du mal à faire le tri entre les faits et les rumeurs. Documentés par des historiens extrêmement sérieux, certains faits paraissaient indéniables. D’autres, véhiculés par des gens moins scrupuleux, paraissaient exagérés, voire complètement faux. Notre idée était donc de récolter le maximum possible d’informations de premières mains, à commencer par les archives écrites et témoignages oraux, en France, au Cameroun et ailleurs, pour tenter d’y voir clair.
C’est dans un second temps, après plusieurs années de recherche, qu’une grille de lecture s’est imposée. Il nous semblait important de bien expliquer que les exactions, effectivement commises par la France, n’étaient pas des violences aveugles : elles s’inscrivaient dans un processus politique et historique précis. Ce processus est souvent qualifié de « décolonisation » mais il ressemble en réalité davantage à une réforme du colonialisme : cherchant à maintenir ses positions stratégiques et économiques en Afrique, la France a réformé sa « gouvernance » coloniale, pour employer un terme anachronique, au moment où elle octroyait l’indépendance à ses anciennes colonies.
Cette indépendance, généreuse en apparence, était en fait un trompe-l’œil et un piège, car elle consistait à faire évoluer le colonialisme direct vers un colonialisme indirect, moins visible mais tout aussi pervers. Cette transition consistait à substituer aux administrateurs français, trop voyants, des dirigeants locaux que l’ancienne métropole avait préalablement sélectionnés et formés. Ces « amis de la France » ont été placés au sommet des hiérarchies politiques, administratives et militaires des pays devenus sur le papier « indépendants », mais en réalité toujours étroitement encadrés et surveillés par Paris. C’est ce qu’on appelle la Françafrique.
C’est dans ce processus que s’inscrit la guerre du Cameroun : la France a sorti les armes pour écraser le mouvement politique qui réclamait une indépendance véritable, l’Union des populations du Cameroun (UPC), créée en 1948, afin de placer à la tête du pays des administrateurs camerounais capables de défendre efficacement les intérêts français. C’est ce processus que l’ancien Premier ministre Pierre Messmer, qui était haut-commissaire de la France au Cameroun à la fin des années 1950, décrit dans ses mémoires : « Nous avons accordé l’indépendance à ceux qui la réclamaient le moins après avoir éliminé politiquement et militairement ceux qui la réclamaient avec le plus d’intransigeance. »
Le Cameroun est ainsi devenu, le jour même où il recouvrait officiellement sa souveraineté, le 1er janvier 1960, le premier pays africain où la France a réussi à imposer une indépendance dont les bénéficiaires n’étaient pas le peuple camerounais, contrairement aux apparences, mais les élites françaises et leurs alliés locaux. C’est en ce sens que le Cameroun a servi de laboratoire de la Françafrique.
Vous montrez, témoignages à l’appui, comment la répression des nationalistes – mais aussi des civils -, la torture, le confinement de la population dans des camps de regroupement ou encore les exécutions, publiques ou non, étaient monnaie courante à l’époque…
Même si elle était circonscrite à quelques régions du sud du Cameroun, notamment la Sanaga Maritime, le Wouri, le Moungo et la région dite Bamiléké, il s’agit en effet d’une répression à relativement grande échelle et extrêmement intensive. Des centaines de villages ont été réduits en cendres, les populations ont été déplacées en masse, des sinistres « camps de regroupement » ont été installés le long des routes pour accueillir et encadrer les déportés. La torture a été pratiquée de façon quasi-systématique et pendant de longues années. Nombre de « rebelles » ont été exécutés en public et leurs têtes coupées exhibées sur les carrefours ou sur les places.
On voit dans les archives des phrases glaçantes. Parlant en 1959 de la région Bamiléké, une des plus densément peuplée, le colonel Jean Lamberton, un des responsables français de cette répression, écrit ceci : « Elle a été châtiée en 1958 et la région a été dépeuplée à 50 %. » Il est clair, en lisant ce genre de phrases, que l’objectif n’était pas simplement de réduire au silence une poignée d’opposants, ce qui aurait déjà été très critiquable, mais bien de « châtier » des populations entières pour leur apprendre à respecter l’ordre français.
On trouve dans les mémoires de Michel Debré, alors Premier ministre, une preuve supplémentaire que l’ »indépendance » offerte par la France était un tour de passe-passe. Évoquant avec un certain mépris le nouvel homme fort du pays, le très pro-français Ahmadou Ahidjo, il revendique en ces termes l’intensification des opérations militaires quelques jours seulement après la déclaration d’indépendance : « Ahidjo me demande de maintenir les administrateurs français, soit ! Mais cette première décision est insuffisante. Je décide d’entreprendre une véritable reconquête. » Vous avez bien entendu : reconquête.
Vous mettez en avant l’idée de “guerre révolutionnaire” menée par les autorités françaises au Cameroun, dans un contexte de guerre froide où les communistes étaient honnis par la France. À quoi cette expression renvoie-t-elle ?
Toutes les techniques que j’ai évoquées sont la mise en pratique de théories très en vogue dans les années 1950 et souvent qualifiées de « doctrine de guerre révolutionnaire ». Il s’agit d’un ensemble de réflexions qui ont émergé au moment de la défaite française en Indochine. Humiliés par des gens qu’ils ne considéraient que comme des « va-nu-pieds », les gradés français ont cherché à comprendre ce qu’il se passait.
« Malades de l’Indochine », ces officiers ont tiré plusieurs conclusions de leurs réflexions. D’abord que la guerre n’est pas qu’une affaire de soldats : elle concerne avant tout les populations civiles, qui servent de vivier de recrutement et de glacis protecteur à l’adversaire. Ensuite que la guerre est moins une affaire territoriale qu’un affrontement psychologique : le champ de bataille se situe dans le cerveau des populations, amies comme ennemies. Enfin que la guerre est en grande partie une affaire secrète : elle se mène avant ou même en dehors de toute « déclaration de guerre ». En d’autres termes, il n’y a pas de frontières entre la « guerre » et la « paix ».
C’est cette doctrine que l’administration française a mise en pratique au Cameroun dès 1955. L’idée était de détruire le mouvement indépendantiste camerounais, particulièrement dynamique, en lançant une guerre préventive visant toutes les populations suspectées de nourrir des sentiments nationalistes. Mais comme l’UPC a refusé de se soumettre, la guerre clandestine s’est progressivement transformée en conflit armé.
Ce qu’il y a d’étonnant, c’est que les doctrinaires de la « guerre révolutionnaire » ont toujours accusé leurs adversaires – le Vietminh, le FLN algérien, l’UPC, etc. – d’en être les inventeurs. Reconnaissant que les techniques qu’ils prescrivaient étaient de nature totalitaire, les officiers français s’en justifiaient en arguant qu’ils étaient obligés d’utiliser les « mêmes armes » que leurs ennemis. Cette légende est tragiquement cocasse dans le cas du Cameroun. Loin d’être « totalitaire », « communiste » ou « subversive » comme le répétaient inlassablement les Français, l’UPC était un mouvement légaliste. Et c’est précisément parce que la loi était impuissante à la détruire que les autorités françaises ont utilisé la force : l’UPC est interdite en juillet 1955, ce qui permet de combattre avec une férocité décuplée tous ceux qui sont suspectés de soutenir ce mouvement devenu « clandestin ».
L’autre sujet d’étonnement c’est que cette « guerre contre-subversive » – qui a duré pendant des années – a fini par muter en système de gouvernement au cours des années 1960 : le régime camerounais, encadré pendant des années par des coopérants français, a perpétué la guerre, sous une forme devenue quasiment routinière, pour maintenir le peuple tout entier sous sa férule. Les théories de la « guerre révolutionnaire » sont ainsi devenues l’armature quotidienne de la dictature d’Ahmadou Ahidjo.
Comment expliquer que cette guerre soit si mal connue ?
La méconnaissance de cette guerre du Cameroun est le résultat d’une conjonction de facteurs. D’abord, il y a le statut juridique particulier du Cameroun : à la fin de la Première Guerre mondiale, l’ancien « Kamerun » allemand est transformé en « territoire international », confié sous forme de mandats à la France et au Royaume Uni. Cette situation est prolongée après la Seconde Guerre mondiale. Ce statut international est important car il empêche, au moins théoriquement, les Franco-britanniques de se comporter comme s’ils étaient « chez eux ». En d’autres termes, ils ne peuvent réprimer à leur guise la population, surtout quand celle-ci ne fait rien d’autre que revendiquer légalement des droits qui lui sont reconnus par les traités internationaux (droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, respect des droits de l’homme, etc.). La répression de l’UPC et de ses partisans étant illégale au regard du droit international, on comprend pourquoi les Français l’ont menée avec beaucoup de discrétion. Comme disait le haut-commissaire en 1958 : « Il faut faire régner le silence. »
Les choses changent avec l’accession du Cameroun à l’indépendance en janvier 1960. Mais elles changent… en pire ! Libérées de la surveillance onusienne, les autorités françaises peuvent désormais traiter de façon bilatérale, c’est-à-dire en toute discrétion, avec leur ami Ahidjo. La « reconquête » évoquée par Michel Debré se poursuit donc dans un silence d’autant plus assourdissant que les « événements » d’Algérie couvrent ceux, plus lointains, du Cameroun.
Ainsi s’installe dans les années 1960 une étouffante chape de plomb. Au Cameroun, la dictature se durcit de jour en jour : l’opposition politique est interdite et la moindre contestation vous expose à des années de « camp d’internement administratif ». En France, la presse, biberonnée par les autorités officielles, dépeint Ahidjo comme un admirable démocrate. Et lorsqu’un courageux brise le silence, comme ce fut le cas de Mongo Beti, écrivain camerounais exilé en France, auteur d’un remarquable essai sur la dictature franco-camerounaise, Main basse sur le Cameroun, le gouvernement français le fait taire : le livre, paru en 1972, est immédiatement interdit.
Tous ces facteurs expliquent pourquoi il a été difficile d’entretenir la mémoire de cette guerre du Cameroun et pourquoi les informations qui ont commencé à circuler dans les années 1990, au moment où le régime camerounais a été obligé de s’ouvrir partiellement, étaient parfois imprécises. Au point que François Fillon, alors Premier ministre, a pu en 2009 affirmer que les accusations portées contre la France étaient « de la pure invention ». S’il avait lu les mémoires de ses lointains prédécesseurs à Matignon, Michel Debré et Pierre Messmer, il aurait évité de se ridiculiser.
Depuis la publication de votre livre en 2011, François Hollande a affirmé ceci lors d’une visite au Cameroun, en 2015 : « C’est vrai qu’il y a eu des épisodes extrêmement tourmentés, et tragiques même, puisque, après l’indépendance, il y a eu une répression dans la Sanaga-Maritime en pays Bamiléké. Et nous sommes, comme je l’ai fait partout, ouverts pour que les livres d’histoire puissent être ouverts et les archives aussi. » Mais il n’emploie pas le mot de « guerre », que vous-mêmes utilisez dans l’enquête…
Malgré la syntaxe chancelante, les déclarations de Hollande sont une avancée. Il faut dire qu’avec Fillon, on partait de loin ! Avec Hollande, c’était la première fois qu’un président français, en exercice de surcroît, évoquait la guerre du Cameroun. Mais, comme vous le soulignez, cette déclaration est terriblement floue et n’identifie pas les responsabilités. Bref, Hollande évoque des « épisodes » mais n’en dit rien. Sa déclaration permet même de noyer le poisson et de renvoyer la reconnaissance de la responsabilité française aux calendes grecques.
En vérité, si certains responsables français commencent à s’intéresser à ces « épisodes » c’est parce qu’ils ont envie d’enterrer le passé dans les « livres d’histoire » et de tourner au plus vite cette page honteuse de l’histoire de France, si possible sans que personne n’ait le temps de la lire. Car leur grande angoisse c’est la montée de ce qu’ils appellent le « sentiment antifrançais » en Afrique, qui se trouve être particulièrement virulent au Cameroun étant donné le nombre de cadavres qui jalonnent l’histoire franco-camerounaise. D’où la phrase complémentaire prononcée par Hollande au cours de la visite qu’il a rendue à Paul Biya [le président camerounais toujours en exercice actuellement, ndlr], en 2015 : « Je tenais à venir [au Cameroun] aussi parce qu’il y a des liens humains qui unissent nos deux pays. Certains de ces liens plongent loin dans notre histoire. Ils peuvent être douloureux et la France regarde toujours avec lucidité son passé pour mieux préparer son avenir. » La syntaxe est toujours aussi instable mais le message est clair.
L’autre grande tendance qu’on retrouve dans la bouche des dirigeants français qui s’aventurent à parler de la guerre du Cameroun consiste à parler de « responsabilités partagées ». L’idée est de dire que les Camerounais ont une part de responsabilité dans la tragédie. Ce raisonnement, qui tend à se focaliser sur les affrontements qui ont eu lieu « après l’indépendance » et à décrire le conflit comme une simple « guerre civile », oublie deux choses essentielles : que c’est la France qui a initié, alimenté et organisé cette guerre, et cela bien avant l’indépendance, et que tous « les Camerounais » n’étaient pas tous dans le même camp (certains participaient à la répression avec la France et d’autres la subissaient). Renvoyer la responsabilité, même partielle, de la tragédie sur « les » Camerounais est particulièrement indécent.
Quels sont les effets délétères de cette guerre pour le Cameroun aujourd’hui ?
Il est difficile d’établir un lien de causalité direct entre des événements passés et présents. Le Cameroun n’est évidemment pas resté figé dans les années 1960. Mais il y a tout de même des liens évidents entre le passé et le présent. Le premier est la nature du régime camerounais. Certes la dictature de fer instaurée dans les années 1960 a dû se libéraliser dans les années 1990. Contrairement aux années post-indépendance, il existe aujourd’hui plusieurs partis politiques au Cameroun et la presse jouit d’une liberté relative. Mais ces évolutions sont en partie factices. Dans le fond, les choses changent peu : c’est toujours le même parti – l’ancien parti unique – qui gagne les élections. La continuité la plus évidente est incarnée par l’actuel président camerounais, Paul Biya. Premier ministre de 1975 à 1982, président depuis la démission d’Ahidjo en 1982, il est l’héritier direct et le premier bénéficiaire de l’ordre pro-français imposé par la force il y a soixante ans.
La seconde continuité évidente est l’obsession répressive du régime. S’il s’est libéralisé en apparence, ce régime ne supporte toujours pas la contradiction. L’opposition n’est au fond tolérée que parce qu’elle offre une caution démocratique au régime. Dès qu’elle sort de ce rôle, dès qu’elle fait craquer le simulacre, elle est durement réprimée. C’est le cas en particulier des mouvements anglophones, qui revendiquent depuis des années la fin des discriminations dont les citoyens de l’ex-Cameroun britannique sont victimes. Les populations anglophones subissent une répression féroce qui n’est pas sans rappeler celle qui s’étaient abattue sur les nationalistes quelques décennies plus tôt.
Troisième continuité : le rôle de la France. Certes Paris est moins omniprésent que naguère. Mais les autorités françaises servent toujours d’assurance-vie au régime Biya. Alors que ce dernier est ouvertement critiqué par les autres pays occidentaux, en raison des fraudes électorales, de la corruption endémique et des exactions qu’il commet, la France continue de le soutenir, de le féliciter après chaque « victoire » électorale, d’entretenir la coopération militaire et sécuritaire, etc.
En octobre 2018, Paul Biya a été réélu président du Cameroun pour la septième fois… Une centaine d’arrestations de ses opposants a eu lieu récemment dans le pays. Des élections municipales et législatives vont avoir lieu cette année. Quels vont en être les enjeux ?
Il vaudrait mieux poser cette question d’actualité à des Camerounais… Mon avis est que les élections au Cameroun sont sans enjeux. Il ne s’agit que d’un simulacre de démocratie servant à légitimer le pouvoir en place. Le seul enjeu est de savoir comment va se terminer le régime Biya et ce qu’il se passera après. Une des armes redoutables que manie le régime est celui du chantage au chaos. L’entourage de Biya, qui le présente en permanence comme l’homme de la « paix », ne cesse de prévenir que sa chute éventuelle amènerait le désordre, la guerre, etc. C’est le registre assez classique des dictatures. Mais comme Biya mourra sans doute un jour – il est né en 1933 –, on se demande ce qu’il se passera après. Est-ce qu’un « nouveau Biya » viendra régénérer le régime sans en modifier les structures ? Est-ce qu’un régime alternatif peut émerger ? Ou est-ce que le pays sombrera effectivement dans le chaos ?
La vérité est que la « guerre » est déjà là, sournoise et permanente. Elle vise les Camerounais des régions anglophones, ceux du Nord accusés de collusion avec Boko Haram, ceux qui soutiennent l’opposant Maurice Kamto dont le parti risque d’être dissous, comme l’UPC en 1955, et dont les partisans sont décrits comme un gang de « subversifs bamiléké », expression directement héritée des années 1960. [Quelques heures après l’entretien, Maurice Kamto, du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), a été arrêté, ndlr].
Une anecdote révélatrice pour finir : au cours de notre enquête, nous avons été surpris de constater que les témoins, français et camerounais, qui avaient participé à la répression anti-upécistes nous parlaient assez volontiers de cette guerre. Ceux qui avaient à l’inverse été victimes de cette répression se montraient globalement beaucoup moins loquaces. Encore traumatisés, ils considéraient qu’il était risqué, un demi-siècle plus tard, de raconter ce qu’ils avaient subi. Cette guerre, nous disaient-ils, n’est pas finie. C’est à ce moment-là que nous avons réalisé que nous ne faisions pas un « livre d’histoire », mais que l’on touchait à des questions qui, aujourd’hui, ne sont toujours pas réglées.
Propos recueillis par Amélie Quentel
Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsitsa, Kamerun ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique, 1948-1971, La Découverte, 900 p, 16 €
{"type":"Banniere-Basse"}