Conformément à l’accord de paix signé avec le gouvernement colombien, le désarmement de la plus ancienne guérilla du pays vient de s’achever. Après avoir déposé les armes, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) devraient se reconvertir en parti politique. Un véritable tournant pour le pays, déchiré durant plusieurs décennies par les confrontations entre guérillas d’extrême […]
Conformément à l’accord de paix signé avec le gouvernement colombien, le désarmement de la plus ancienne guérilla du pays vient de s’achever. Après avoir déposé les armes, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) devraient se reconvertir en parti politique. Un véritable tournant pour le pays, déchiré durant plusieurs décennies par les confrontations entre guérillas d’extrême gauche, paramilitaires d’extrême droite et forces armées.
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Le résultat de longues négociations pour la paix
Ce lundi 26 juin, l’ONU a annoncé que les 7 000 combattants des Farc avaient bien remis l’ensemble de leur arsenal à l’organisation. Depuis le 1er décembre, 7 132 armes ont effectivement rejoint le stock des Nations unies, ainsi que le prévoyait l’accord de paix signé le 24 novembre 2016. Une date qui marque l’aboutissement d’un long processus de négociations débuté officiellement en 2012 et entamé en réalité depuis l’arrivée du président Juan Manuel Santos au gouvernement en 2010.
Un premier accord de paix a été rejeté en octobre 2016 par la population colombienne qui le jugeait trop favorable aux guérilleros. Les négociations ont alors repris à Cuba, encouragées par l’attribution du prix Nobel de la paix au président Juan Manuel Santos, jusqu’à aboutir à un second accord. « Je peux dire, du fond du cœur, que pour avoir vécu et être parvenu jusqu’à ce jour, ça valait la peine d’être président de la Colombie » a-t-il déclaré.
#VivaLaVida Puedo decir desde mi corazón que por vivir y lograr a este día, ha valido la pena ser presidente de Colombia. #AdiósALasArmas pic.twitter.com/Op94ZNog8d
— Juan Manuel Santos (@JuanManSantos) June 27, 2017
Lors de la cérémonie officielle à Mesetas une petite ville du centre du pays, le président a rencontré le chef suprême des Farc, Rodrigo Londoño alias « Timochenko ». « Beaucoup d’émotion et d’espoir, #desarmesauxparoles » avait-il twitté la veille, lors de son arrivée par hélicoptère.
Acabo de arribar a Mesetas, se siente gran emoción y mucha expectativa.#DeLasArmasALasPalabras pic.twitter.com/3IgAdo5ZzX
— Rodrigo Londoño (@TimoComunes) June 26, 2017
Un retour à la vie politique
Selon l’accord du 24 novembre, l’amnistie sera accordée aux ex-guérilleros, à l’exception de ceux reconnus coupables de crimes de guerre ou d’atteinte aux droits de l’homme, pour l’instant regroupés dans 26 zones du pays.
Après 52 ans de conflit armé, la guérilla marxiste née d’une insurrection paysanne s’apprête à devenir un parti politique. En 2018, les Farc pourront présenter un candidat présidentiel aux prochaines élections générales de la Colombie.
Prochaine étape ? Négocier un accord semblable avec la dernière guérilla active du pays, l’Armée de libération nationale (ELN) et ses 1 500 combattants. Plusieurs opposants à la paix continuent d’opérer en Colombie, comme le groupuscule extrémiste Mouvement révolutionnaire du peuple (MRP) responsable de l’attentat du 17 juin à Bogota.
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